Dominique Voynet nommée dans un Comité sur le nucléaire : « C’est cocasse », raille Isabelle Saporta
Avouez que c’est cocasse de nommer une écologiste opposante connue, reconnue, engagée contre le nucléaire au sein du Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire. C’est presque aussi baroque que de nommer un vegan au contrôle qualité d’une charcuterie ou un antivaccin ministre de la Santé. Remarquez, c’est le genre de paradoxe qui n’a pas arrêté Donald Trump puisqu’il l’a fait.
Il faut dire que Dominique Voynet, quand elle s’oppose au nucléaire, elle n’y va pas avec le dos de la cuillère. Il faut l’entendre se vanter avec une certaine satisfaction d’avoir plombé le nucléaire français à Bruxelles quand elle était ministre de l’Environnement de Lionel Jospin. Elle aurait d’ailleurs répété vouloir saborder le nucléaire français pas plus tard qu’en décembre dernier.
Mais il faut aussi la voir s’empêtrer lors d’une audition en commission parlementaire. Mal à l’aise avec le sujet, elle regrette que pour faire fonctionner certains réacteurs nucléaires, il faille « un quart des ressources planétaires d’un métal rare, le nobrium ». Pas de chance, le nobrium est un anxiolytique. Rien à voir donc avec le nucléaire.
Il y a des opposants au nucléaire dans ce type de commissions, et heureusement d’ailleurs : des représentants d’associations de protection de l’environnement et des usagers du système de santé.
Mais à l’heure où on relance le nucléaire, la gauche n’avait-elle qu’une députée farouchement opposée au nucléaire à proposer ? On sait désormais que la sortie du nucléaire en Allemagne a entraîné la réouverture des centrales à charbon bien plus polluante. Et, si on sortait du dogmatisme ? Juste pour voir…
Crédit: Lien source