Dominique Voynet nommée dans une instance sur le nucléaire ? Braun-Pivet recadre ceux qui pestent contre

JULIEN DE ROSA / AFP

Yaël Braun-Pivet défend son choix de nommer Dominique Voynet à un poste stratégique au sein d’une instance sur le nucléaire.

POLITIQUE – Elle défend sa décision. Pour Yaël Braun-Pivet, hors de question de se laisser impressionner par ceux qui contestent la nomination de l’ancienne ministre de l’Environnement Dominique Voynet au sein du Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire.

Dans un courrier adressé ce jeudi 20 mars au député RN Jean-Philippe Tanguy, elle explique que « la répartition des sièges au sein des différents organismes extraparlementaires a fait l’objet d’une longue négociation parmi les groupes politiques » et qu’elle s’est soldée par un vote à l’unanimité. « Tous les groupes, dont le vôtre, ont considéré que la répartition trouvée respectait représentativité des groupes, parité et pluralisme », poursuit la présidente de l’Assemblée nationale.

De fait, il existe plusieurs dizaines d’organismes, extérieurs à l’Assemblée, au sein desquels les députés ont la possibilité de siéger. Parmi les plus connus, citons les conseils d’administration de France Télévisions et de Radio France, ou le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes.

Au Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire, où a été nommée Dominique Voynet, deux postes sont réservés aux députés. « Le groupe Écologiste et Social est le seul à avoir présenté une femme », souligne Yaël Braun-Pivet dans sa lettre. En outre, si la nomination de Dominique Voynet suscite autant d’indignations, la présidente de l’Assemblée rappelle qu’elle ne représente qu’une voix sur 69 autres membres. « Il s’agit d’une instance informative et non décisionnaire », clôt finalement Braun-Pivet.

Une position « dogmatique » ?

Ce choix de nommer l’ancienne secrétaire nationale des Verts, farouchement opposée au nucléaire, provoque des remous et des contestations vives, notamment à droite et à l’extrême droite. Dans son courrier, Jean-Philippe Tanguy (RN) qualifie Dominique Voynet de « traîtresse, menteuse et incompétente », lui reprochant une position « dogmatique », « incapable d’avoir le recul idéologique qu’impose cette nomination ».

Les députés Antoine Armand (Renaissance) et Raphaël Schellenberger (LR) se sont eux aussi tournés vers Yaël Braun-Pivet pour l’alerter sur sa décision. Ils jugent la nomination de Dominique Voynet « incompréhensible et préoccupante, alors que ces institutions doivent garder leur indépendance et une grande sérénité dans leur fonctionnement ». Selon eux, « en décembre 2024, elle déclarait qu’elle aurait aimé saborder le nucléaire français ».

Yaël Braun-Pivet, qui indique vouloir continuer de s’assurer « que les règles et les accords démocratiquement obtenus soient préservés », « déplore » les mots injurieux employés notamment par Jean-Philippe Tanguy à l’encontre de Dominique Voynet. « Chaque député est détenteur d’une même légitimité et d’une même part de notre souveraineté nationale et mérite à ce titre le respect ». Un recadrage en bonne et due forme.

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