Elle arrive le jour de la fête nationale à Paris avant de sillonner la région du 19 au 26 juillet. Si porter la flamme olympique est une fierté pour bon nombre d’athlètes, brandir le drapeau tricolore lors de la cérémonie d’ouverture représente l’honneur suprême. Tout au long de la semaine, France 3 Paris Île-de-France vous fait découvrir les portraits des anciens porte-drapeaux franciliens.
Nous sommes en 1980 et les Jeux de Moscou se déroulent en pleine guerre froide, alors que la capitale russe est également celle de l’URSS. Une cinquantaine de pays boycottent l’événement sportif mais la France décide néanmoins d’envoyer des représentants sur place.
Jean-François Lamour fait partie de ces représentants qui, bien que sur place, ont interdiction de défiler, chanter l’hymne de la France ou de brandir le drapeau. Un boycott déguisé qui gâche les médailles d’or des escrimeurs français obtenues dans presque toutes les catégories.
Sabreur, Jean-François repart sans médaille mais promet d’être prêt pour les prochains Jeux, en 1984, à Los Angeles (Etats-Unis). Il remporte sa première médaille d’or en individuel et se place second en équipes.
Quatre ans plus, à Séoul (Corée du Sud), Jean-François Lamour réitère son exploit et domine une nouvelle fois le monde du sabre avec « le sentiment d’avoir réalisé quelque chose de A jusqu’à Z ».
Drapé de ses deux victoires consécutives, Jean-François Lamour est désigné porte-drapeau pour les Jeux de Barcelone (Espagne) en 1992. Quand il arrive en Espagne, l’escrimeur a 37 ans et il sait qu’il participe à ses derniers JO : « J’avais bien donné (…), on peut être plusieurs fois champion olympique mis on est qu’une fois porte-drapeau (…), c’est une bonne façon de terminer ».
Jean-François Lamour repart de Barcelone avec une médaille de bronze en individuel et par équipes et met un terme à sa carrière sportive.
On retrouve le double champion olympique quelques années plus tard en politique au poste de ministre des Sports sous Chirac de 2002 à 2004 puis ministre de la Jeunesse, des sports et de la vie associative jusqu’en 2007. Cette même année, il est élu dans le 13e arrondissement sous l’étiquette UMP. Il continue cette seconde vie en tant que président de son groupe politique à Paris et conseiller de la capitale puis de la métropole.
Aujourd’hui, il se dit enthousiaste face à l’arrivée des Jeux olympiques de 2024 même si, l’ancien porte-drapeau l’avoue, il aurait « aimé faire les Jeux à Paris ».
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