Doublé Jaguar, DS Penske dans le coup

Si la météo n’a pas été particulièrement clémente en ce dernier week-end d’avril, cela n’a pas empêché la Formula E de palper son succès croissant en Principauté.  De l’aveu de tous -organisateurs, pilotes, écuries et spectateurs- cette formule de monoplaces électriques cadre parfaitement avec le circuit de 3,3 km également emprunté par les Formule 1, mais aussi avec l’esprit « nouvelles technologies » de la Principauté.

Monaco, c’est aussi l’occasion pour se mettre sur son 31. Les pilotes comme les équipes ont déployé des moyens inhabituels pour briller le temps de ce week-end particulier, car c’est une course que tout le monde veut gagner. « Monaco, c’est mythique », indique Norman Nato (Avalanche Andretti), le régional de l’étape (il est né à Cannes). J’ai souvent scoré ici mais dans d’autres catégories (Formule 3.5, GP2, Ndlr). Cela me ferait plaisir que ça arrive en Formula E. » Ce ne sera pas pour cette fois-ci car il prend le point de la 10ème place, mais il est un animateur régulier du championnat.

Grand Gala chez DS Penske

Le team franco-américain avait habillé ses monoplaces d’une livrée spéciale pour la course. « Monaco, c’est le smoking, l’endroit des grands galas » indique Eugenio Franzetti, le directeur de DS Performance, qui développe les voitures de DS Penske. « Nous avons alors décidé de passer d’une livrée noire et or à une voiture toute noire, avec seulement quelques lignes dorées. Les combinaisons de nos pilotes, tout comme leurs casques sont aussi sur ce thème. »

A noter qu’un show-car, soit une maquette de la DS E-Tense FE23 à l’échelle 1, a été exposée sur le pont d’un yacht loué par les organisateurs du championnat. Les vraies monoplaces ont quant à elle permis à l’écurie de prendre des points importants derrière les deux Jaguar, même si la stratégie de l’écurie britannique a quelque peu agacé Jean-Éric Vergne.

« Jaguar a utilisé une tactique qui ne se fait pas tellement en sport automobile, comme quand le second ralentit les poursuivants pour permettre au leader de prendre confortablement son Mode Attack » regrette le seul double champion de la discipline. « Mais c’est le règlement et bravo à eux d’avoir fait ce qu’il faut pour gagner. Je regrette de ne pas avoir été à la place de Stoffel pour aller les titiller davantage.» 

La Formula E mieux que la Formule 1 ?

Credit Photo – DR

Que les fans de Verstappen ne s’étouffent pas, la F1 reste la catégorie reine du sport automobile mondial. Elle est toujours la plus puissance, en piste comme en termes d’image. Mais sur certains circuits, et en particulier Monaco, même si une FE rend près de 15 secondes à une F1, le déroulement de la course est souvent plus intéressant. Alors qu’il est quasi impossible de doubler en F1, la FE fournit un nombre de changement de positions impressionnant, comme on a encore pu le voir ce week-end.

En électrique on peut même partir dernier et finir dans les points, comme la démontré Jean-Éric Vergne l’année dernière. Autre avantage pour la FE : les voitures sont légèrement plus petites, et le caractère « entre les rails » du circuit permet de voir plus d’action. « Monaco, c’est trop petit pour la Formule 1, indique Sébastien Buemi (Envision Racing), bien placé pour évoquer la chose puisqu’il a roulé à Monaco dans les deux catégories. « Pour la Formula E, c’est le bon format, et cela donne toujours des courses de bon niveau. »

La prochaine manche du championnat du monde de Formula E sera un double-header (deux courses en deux jours). Elles se dérouleront les 11 et 12 mai prochain, toujours dans le cadre de l’aéroport historique de Tempelhof, mais avec un nouveau tracé, que les pilotes ont hâte de découvrir au simulateur.

Pour résumer

Mitch Evans, pilote britannique et résident monégasque, a inscrit son nom en haut de la feuille des temps du E-Prix de Monaco. Il devance son coéquipier Nick Cassidy, et les deux pilotes de l’écurie franco-américaine DS Penske, Stoffel Vandoorne et Jean-Éric Vergne.

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