Drame au Bénin : Les cas de suicide n’en finissent plus et inquiètent !

S’il y a un fait qui suscite incompréhension et stupéfaction voire même la panique depuis quelques jours au Bénin, c’est bien ces nombreux cas de suicide qui n’en finissent plus. Pour beaucoup, cela devient inquiétant et devrait interpeller les autorités béninoises au plus haut niveau.

Des béninois en ont-ils finalement marre de la vie ? Difficile d’y apporter une réponse bien que cette préoccupation trottine dans la tête de plus d’un désormais. Et ce, en raison des suicides qui deviennent de plus en plus récurrents. Vendredi, 03 mai 2024, une mère de quatre enfants s’est encore suicidée à Houègbo dans la commune de Toffo, département de l’Atlantique. Cette dernière se serait jetée dans une citerne après avoir enfermé sa tante chez qui elle vit, dans la chambre. Sûrement, afin que personne ne l’empêche de mettre fin à ses jours. Et c’est la tante qui aurait d’ailleurs alerté le voisinage. Informés de la tragédie, le Chef d’arrondissement, le Chef du village et les éléments de la Police républicaine se sont rendus sur les lieux.

Le corps a été retiré de la citerne par les sapeurs-pompiers, permettant à une infirmière d’effectuer les constats nécessaires. Quelques jours auparavant, c’est un jeune lycéen d’une vingtaine d’années qui s’est suicidé par pendaison à Possotomè dans la commune de Bopa (département du Mono) le lundi, 29 avril 2024. Ce dernier serait en classe de seconde F3 au lycée technique professionnel. Selon les élus locaux, le jeune garçon de l’ordre de 18- 20 ans s’est pendu dans sa chambre. Les raisons du suicide ne sont toujours pas connues. Et déjà la veille de ce drame, soit le dimanche, 28 avril 2024, un homme exerçant le métier de soudeur plastique a également mis fin à ses jours à Dogoudo, une localité de l’arrondissement central d’Allada.

Ce dernier vivait en location avec sa femme mais aurait été privé de rapports sexuels par cette dernière, selon des indiscrétions. Ce qui serait à l’origine du suicide. Certaines sources affirment que la femme aurait été interpellée par la police pour les nécessités d’enquête. Le 08 avril 2024, un militaire s’est suicidé par pendaison à Yokossi, quartier situé dans le 1er arrondissement de la ville de Natitingou. Agé de la quarantaine environ, le militaire serait un caporal-chef de l’armée de terre. “Le soldat décédé avait travaillé au 6e BIA de Natitingou. Plongé dans la précarité après sa radiation des effectifs depuis un an environ, il aurait trouvé refuge dans une chambre abandonnée derrière la direction départementale de la santé. Sa femme l’ayant abandonné“ rapporte un média local.

Alors qu’un jeune mécanicien s’est également donnée la mort, une jeune femme aurait également mis fin à sa vie par jalousie dans la commune d’Allada. En début d’année déjà, notamment le lundi, 29 janvier 2024, un promoteur de bar s’est suicidé à Fidjrossè après avoir été sommé de déguerpir dans le cadre des travaux de la Route des pêches. A en croire une connaissance du promoteur de bar, il menaçait depuis quelques semaines de se suicider ou de fuir loin du pays. Des raisons motivant cette décision extrême, il ressort qu’il a confié s’être suffisamment endetté pour investir dans le bar à plusieurs reprises.

Seulement qu’à chaque fois, il n’a pas été épargné par les opérations de déguerpissement. Selon notre source, il aurait contracté récemment un nouveau prêt pour relancer son business lorsqu’on l’a informé que le bar sera démoli. Des agents de la mairie se seraient rendus sur les lieux pour lui notifier que son emplacement serait réduit de quelques mètres. Ce n’est donc qu’après le départ des agents que ce dernier se serait enfermé pour se passer la corde au cou. Cela devient bien inquiétant et devrait interpeller les autorités béninoises. Doit-on craindre un mal-être social qui se généralise ? Que se passe-t-il finalement ? Les questions restent toutes posées.

A.B

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