du Brésil au Kenya, pourquoi cette vague d’inondations dévastatrices ?

1 – Au Brésil, le supplice du Rio Grande do Sul

Des pluies diluviennes se sont abattues sur le sud du Brésil, en particulier sur l’État atlantique du Rio Grande do Sul, limitrophe de l’Uruguay et de l’Argentine. Les inondations qui en résultent sont sans précédent. Le niveau du fleuve Guaiba, qui traverse la métropole de Porto Alegre, a pulvérisé le record qui remonte à 1941. Des quartiers entiers sont inondésdans cette ville de 1,4 million d’habitants. 80 000 personnes ont dû être évacuées, un million de foyers sont privés d’eau dans les alentours et on dénombre déjà plus de 150 morts ou disparus…

1 – Au Brésil, le supplice du Rio Grande do Sul

Des pluies diluviennes se sont abattues sur le sud du Brésil, en particulier sur l’État atlantique du Rio Grande do Sul, limitrophe de l’Uruguay et de l’Argentine. Les inondations qui en résultent sont sans précédent. Le niveau du fleuve Guaiba, qui traverse la métropole de Porto Alegre, a pulvérisé le record qui remonte à 1941. Des quartiers entiers sont inondés dans cette ville de 1,4 million d’habitants. 80 000 personnes ont dû être évacuées, un million de foyers sont privés d’eau dans les alentours et on dénombre déjà plus de 150 morts ou disparus.

Ce 5 mai, la pénurie en eau et en vivres menace de nombreux réfugiés, tandis que les opérations de secours se multiplient pour venir en aide à des familles sur les toits. Les dégâts promettent d’être massifs dans cet État qui contribue fortement à la production agricole du pays.


Vue aérienne d’un quartier de Porto Alegre, ce 5 mai.

CARLOS FABAL/AFP

2 – Les mêmes scènes se répètent au Kenya, au Pakistan…

Depuis mars, un phénomène semblable affecte une bonne partie de l’Afrique de l’Est. Confrontés à des inondations récurrentes et à des glissements de terrain, le Kenya et la Tanzanie ont connu le pire ce week-end avec le passage du cyclone tropical Hidaya, qui a balayé leurs côtes sur l’océan Indien. Cet épisode est venu couronner des semaines de pluies extrêmes. Ces derniers temps, le seul Kenya dénombre plus de 200 morts, une centaine de disparus et plus de 200 000 déplacés, selon des chiffres officiels. Le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda et la Somalie sont également touchés.

4 000 kilomètres plus loin, par-delà la péninsule arabique, le Pakistan et l’Afghanistan sont noyés par des pluies torrentielles. Au Pakistan, un pays abonné aux catastrophes climatiques, les pluies d’avril ont tué au moins 150 personnes, dont des dizaines d’enfants dans l’écroulement de leurs maisons submergées par les précipitations. Ce cauchemar rappelle celui de 2022, quand ce pays très peuplé d’Asie du Sud avait subi des inondations dévastatrices qui avaient touché près d’un tiers de son territoire et affecté plus de 33 millions de personnes.

Une femme nettoie la cour de sa maison à Herat, en Afghanistan, après une crue éclair ce 5 mai.


Une femme nettoie la cour de sa maison à Herat, en Afghanistan, après une crue éclair ce 5 mai.

MOHSEN KARIMI/AFP

3 – Le signe de l’entrée dans un nouveau monde

Si le bilan meurtrier doit beaucoup aux errements de l’urbanisme local et à l’impréparation des autorités, les totaux pluviométriques hors norme constatés çà et là annoncent un nouveau monde. Il est régi par la combinaison d’un phénomène conjoncturel, El Niño, marqué par le réchauffement des eaux de surface du Pacifique tropical, et par la tendance de fond du réchauffement climatique. Celui-ci se traduit notamment par des vagues de chaleur, qui martyrisent de larges parties de la planète ces derniers mois, et par des pluies torrentielles. Or El Niño a, lui aussi, des conséquences contrastées : des précipitations bien au-dessus des normales saisonnières dans certaines régions et une sécheresse prononcée dans d’autres.

Zone de rencontre de masses d’air tropicales et polaires, le Rio Grande do Sul est ainsi sujet à des épisodes naturels de pluies extrêmes. La nouvelle donne climatique y rend l’atmosphère encore plus instable et propice aux tempêtes.

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