Au Cameroun, des tours d’eau en bambou
L’ONG Warka Water a installé, dans des villages camerounais isolés, des structures cylindriques creuses conçues par l’architecte italien Arturo Vittori. Fabriquées en matériaux locaux et naturels tels le bambou et le raphia, elles laissent passer l’air, mais leur intérieur reste assez sombre pour que la température y soit plus fraîche qu’à l’extérieur. Grâce au différentiel de température, l’eau se condense et est récupérée dans des réservoirs au niveau du sol. Selon les modèles, une tour accumule entre 40 et 80 litres d’eau par jour, pour un coût de construction d’environ 1 000 euros.
En Chine, on ensemence les nuages
La technique n’est pas nouvelle : depuis les années 1960, de nombreux pays envoient des éléments chimiques (généralement des particules d’iodure d’argent) dans les nuages pour provoquer artificiellement des précipitations. Mais la Chine a déclaré investir massivement pour perfectionner cette technique via l’utilisation de drones permettant de détecter les nuages précipitants (nuages à grosses gouttes), et de l’intelligence artificielle pour estimer le meilleur moment d’ensemencement. Le but affiché est d’approvisionner le haut plateau tibétain (la source de trois fleuves majeurs d’Asie) et de remplir les retenues hydrauliques du pays.
En Ethiopie, boire grâce aux fumerolles
Le peuple Afar, qui vit dans le désert du Danakil, construit des conduits en terre cuite le long des bouches des multiples fumerolles se dégageant du sol dans cette région volcanique. Ils tapissent l’intérieur de ces longs puits de branchages, sur lesquels la vapeur d’eau se condense en gouttelettes, qui migrent vers le fond (7 à 8 mètres plus bas) où une vasque en poterie les récupère.
➤ Article paru dans le magazine GEO n°554, « La beauté paisible de la baie de Somme », d’avril 2025.
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