L’année 1975 est une année de protestation des ouvriers de la canne en Guadeloupe. À cette époque, les planteurs et les ouvriers du secteur sucrier se sont soulevés pour réclamer l’amélioration de leur condition de vie. Leurs revendications portaient sur les salaires et la revalorisation du prix de la tonne de canne. Alex Robin et ses invités reviennent sur cette période marquante.
1975, une année qui restera à jamais marquée dans les mémoires de ceux qui ont vécu cette page de l’histoire de l’industrie sucrière. Un épisode mouvementé comme l’a toujours été le circuit emprunté par la canne sur les terres de la Guadeloupe.
Un soulèvement des paysans et des ouvriers du secteur, exerçant dans le bassin du nord Basse Terre et particulièrement sur la région de Grosse montagne. Ils se mobilisent à l’initiative d’organisations syndicales récemment créées dans le monde agricole. Ils réclament à l’industriel lamentinois : une amélioration des salaires pour les ouvriers, et une revalorisation du prix de la tonne de canne payés aux planteurs. Leur rémunération est considérée à l’époque comme une misère. D’où le qualificatif « paysans pauvres » adopté par les acteurs du mouvement social.
« Le patronat continue depuis des lustres à s’enrichir sur le dos des petits » dit-on au sein du mouvement ouvrier qui estime être enfoncé dans le sillon de la précarité.
Malgré la forte mobilisation, la grève s’essouffle et est sur le point de se terminer par un échec. Quand soudain intervient le père Chérubin Céleste. L’homme d’Église, en poste au Lamentin et plus généralement dans le nord Basse-Terre a commencé une nouvelle forme d’évangélisation basée sur les dures réalités sociales de cette région et plus largement dans l’archipel.
Soudain, il décide d’entamer un jeûne illimité en soutien aux travailleurs. Une action qui favorisera la reprise du dialogue et finalement un accord interviendra dans la profession.
Celui-ci portera sur une revalorisation salariale pour tous et la rédaction d’un document qui fera date. Car c’est lui, qui, pendant ces 50 dernières années fait foi dans le secteur cannier. Une avancée qui aujourd’hui fait l’objet de contestation et de tractation, d’où le nouveau soulèvement des planteurs avant la récolte de l’an dernier.
« Grosse montagne, une révolte ouvrière » : on en parle ce mercredi 09 avril 2025 à 20h05, à l’occasion d’une édition spéciale présentée par Alex Robin.
Il sera accompagné sur le plateau d’invités :
- Guy Balagne – membre de l’UPG (Union des Producteurs Agricoles de la Guadeloupe)
- Lucien Gayadine – ancien militant enseignant
- Ismar Oguenin – ancien responsable du MRJC (Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne)
- Père Serge Plaucoste – prêtre retiré
- Collette Jean-Marie – Ancienne jeune militante du MRJC (Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne)
- Privine Meloute – Présidente du MRJC (Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne)
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