EDITO. JO de Paris 2024 : pourquoi la France attendait autant le retour de ses Jeux

Les voilà. Ils arrivent ! Cette formule accompagne chaque été les routes du Tour de France, et colle aujourd’hui parfaitement à un autre monument du sport et de l’humanité, moins familier, plus rare, en un mot… Olympique.

Cent ans après, contre vents, marées et opposants de tout poil, les JO suivis un peu plus tard par ceux des paralympiques, vont briller, de nouveau et comme jamais, sous le ciel de France. Si l’on tremble encore un peu pour cette si ambitieuse et, n’en doutons pas, merveilleuse cérémonie d’ouverture qui doit couler au cœur de Paris, et aux yeux du monde, s’il nous tarde de voir les athlètes passer de la Seine à la scène et partir à la pêche aux médailles que l’on espère miraculeuse, reconnaissons que cette parenthèse enchantée va nous faire le plus grand bien.

Un vrai rayon de grand soleil au cours d’un été rendu illisible et parfois assez pénible, par une actualité politique inattendue et déconcertante, par un climat international désespérant. Il sera temps, bientôt, de reparler de tout ça, d’analyser les événements récents et tenter d’organiser la suite. Mais aujourd’hui, place à cette immense communion du monde et du sport. C’est la priorité, nous devons en profiter plus vite, plus haut, plus fort. Aux urnes citoyens, on n’est plus à un tour près, votons tous pour ce parti du bonheur sans âge, sans calculs ni arrière pensées !

Si l’on n’hésite plus, de nos jours, à affirmer que l’essentiel n’est pas de participer (la France est ambitieuse elle veut des médailles, de l’or, de l’argent, du bronze, les métaux si précieux qui matérialisent entre chaque olympiade les ambitions des nations), si Coubertin a pris un léger coup de vieux aux vents impertinents des temps modernes, nous devons courir sans calcul aux côtés de nos porteurs de flammes. À travers toutes les « France », celles d’ici et d’ailleurs, la longue marche, symbolique, émouvante a réuni des centaines de milliers de curieux et d’amoureux. L’esprit des Jeux, déjà, le feu qui fait briller les regards et illumine les souvenirs, la flamme qui ne s’éteindra plus. La vague, pas seulement celle de Teapuho’o à Tahiti, sera si forte que l’on n’entendra plus ni les klaxons des automobilistes mécontents (et dans notre chère capitale, ils ont quand même le droit de l’être !), ni les esprits chagrins qui prédisent le pire et refusent au nom d’on ne sait quoi le moment d’être heureux.

Au bord des piscines, des terrains, des parquets, des tatamis et des routes, un esprit nouveau va se lever. Il s’est déjà levé. Derrière Antoine de Castelnau-Magnoac, Léon de Toulouse, Benjamin de Cocagne et tous les autres, toutes les autres, la France n’a qu’une envie : rêver. S’il vous plaît, ne la réveillez pas, pas maintenant, pas tout de suite.

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