Élections en Guinée-Bissau : l’opposition appelle à « la paralysie totale du pays »

Le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló (au c.), assiste à la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance de la Gambie, à Banjul, le 18 février 2025. © MUHAMADOU BITTAYE / AFP

Publié le 27 février 2025

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Son annonce pour la date du scrutin à venir n’aura pas suffi. Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, est confronté à la colère d’une partie de la classe politique, cinq ans après avoir prêté serment. « Nous appelons à la paralysie totale du pays », a martelé l’ancien Premier ministre Nuno Gomes Nabiam mercredi 26 février, l’un des chefs de la coalition d’opposition Alliance populaire inclusive.

« Nous appelons la population à rester à la maison. Tous les marchés, les boutiques et les bureaux seront fermés. Nous demandons aux transports de cesser toute activité demain », a-t-il aussi affirmé devant des centaines de partisans, juste après une réunion des leaders de la formation. Pour l’Alliance populaire inclusive, le mandat présidentiel d’Umaro Sissoco Embaló est supposé se terminer ce 27 février, et est le motif de la contestation.


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Les autorités tentent de temporiser

À l’approche de la date fatidique de ce 27 février, le ministère de l’Intérieur a déjà interdit les attroupements depuis plusieurs semaines. D’après les constatations d’un journaliste de l’AFP, le 26 février au soir, un important dispositif de maintien de l’ordre a été déployé aux abords des lieux stratégiques de la capitale, Bissau. Les autorités semblent bien décidées à limiter l’ampleur de la contestation : « Vaquez tranquillement à vos activités. Il ne se passera rien dans ce pays. Nous avons pris les dispositions prévues par la loi pour garantir la sécurité de nos populations », a, par exemple, assuré le ministre de l’Intérieur, Botche Candé.

Le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, à Addis-Abeba, le 18 février 2023. © Tony KARUMBA / AFP

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Les fonctionnaires sont par ailleurs appelés à ne pas faire grève et « à se présenter à leurs lieux de travail les 27 et 28 février 2025 », a indiqué mercredi le ministère de l’Emploi et de la Fonction publique dans un communiqué relayé sur Facebook. Pour tenter de renouer le dialogue politique, une mission de la Cedeao avait aussi rencontré le 25 février plusieurs personnalités politiques de l’opposition.

Les élections de novembre ont lieu en raison de la dissolution du Parlement provoquée par Umaro Sissoco Embaló en décembre 2023. L’assemblée était alors dominée par l’opposition. Initialement fixées au 24 novembre 2024, les législatives anticipées ont été reportées par décret présidentiel.

(Avec AFP)


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