Élections européennes 2024 : « La France libre », « Paix et décroissance »… on vous présente les petites listes inconnues

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Au total, 37 listes se présenteront aux suffrages des Français pour les élections européennes du 9 juin. Une moitié d’entre elles recueilliraient moins de 5 % des suffrages selon les derniers sondages. Ce sont les petites listes, dont certaines sont inconnues du grand public.

C’est un record. Le nombre de dépôt de listes pour une élection européenne n’a jamais été aussi important en France. Elles sont 37 à se présenter à nos suffrages le 9 juin prochain. Certaines ont pignon sur rue (RN, Renaissance, PS/Place Publique, LFI, Les Écologistes, LR, Reconquête, PCF…).D’autres sont inconnues du grand public.

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Souvent qualifiées de « petites » du fait de leur peu de poids dans les intentions de vote, on y trouve une myriade de partis souverainistes, d’extrême gauche ou écologistes. Présentation de quelques-unes d’entre elles.

« Pour une humanité souveraine », l’anonyme

La plus inconnue des 37 listes s’appelle « Pour une humanité souveraine ». Et c’est elle qui a été tirée au sort pour figurer à la première place des panneaux d’affichage électoraux. On pourrait presque dire qu’il s’agit d’une liste anonyme, puisqu’elle est menée par un certain « Monsieur Fidèl' ». Il s’agit en réalité de Léopold-Edouard Deher-Lesaint, qui défend « la souveraineté politique », « la souveraineté monétaire », « la souveraineté énergétique » et « le départ immédiat et sans conditions des armées d’occupation étrangères ».

« Free Palestine », l’engagée

La liste « Free Palestine » est menée par le président de l’Union des démocrates musulmans français (UDMF), Nagib Azergui, qui s’était déjà présenté en 2019, lors des précédentes élections européennes, et avait recueilli 0,13 % des suffrages. Le mouvement réclame « un changement radical de la diplomatie française et européenne » avec la mise en place de sanctions vis-à-vis d’Israël.

La liste du parti pirate

Après 2019, où elle avait engrangé 0,13 % des voix, la liste du parti Pirate se présente à nouveau aux européennes, avec pour tête de liste sa porte-parole Caroline Zorn. Celle-ci est aussi conseillère municipale de Strasbourg et vice-présidente de l’Eurométropole. La devise de ce parti né en Suède est « liberté, démocratie, partage ». Il veut « construire une base démocratique solide pour l’Union » et « encourager le développement d’un espace européen commun ».

« Paix et décroissance », la frugale

Comme son nom l’indique, cette liste prône une décroissance économique, à l’échelle européenne. Il s’agit de « réduire les consommations inutiles par une taxation différentielle des marchandises et des services suivant l’utilité sociale, les nuisances écologiques, la taille de l’entreprise ». Cette liste avait recueilli 0,05 % des voix au scrutin de 2019.

« La France libre », la complotiste

Le chanteur Francis Lalanne sera la tête de celle liste où figure, en troisième position, le polémiste Dieudonné, de son vrai nom Dieudonné Mbala Mbala. Ils proposent « une alternative à la dictature politicienne », contre « la République », qui est selon eux « le contraire de la démocratie ».

« Défendre les enfants », l’humaniste

Menée par Gaël Coste-Meunier, président de l’association Droits du parent et de l’enfant, cette liste défend « l’application des droits des enfants tels que définis dans la Convention internationale des droits de l’enfant ».

Démocratie représentative, la banlieusarde

« La lutte contre l’antisémitisme et l’islamophobie est le socle de ma candidature », déclare le militant associatif de Seine-Saint-Denis Hadama Traoré, qui mène cette liste. Le « candidat des banlieusards », comme il s’appelle, milite pour « une Europe forte, unie et engagée pour la paix dans le monde ».

« Espéranto langue commune », l’universelle

Créditée de 0,8 % des voix en 2019, cette liste est menée par Laure Patas d’Illiers, qui, défend l’espéranto, comme langue universelle à promouvoir en Europe.

Un casse-tête pour les petites communes

Le sénateur de l’Aisne Pierre-Jean Verzelen a déposé une proposition de loi visant à « limiter le nombre de listes aux élections européennes ». Sur Public Sénat, il témoigne du casse-tête que représente un trop grand nombre de listes pour les élus des petites communes. « Lors de mes permanences de conseiller départemental, tous les maires me disent depuis 6 mois qu’ils espèrent que ce ne sera pas le même bazar que la dernière fois, car il faut des panneaux électoraux, plein de tables, un dépouillement pénible à gérer », raconte le sénateur.
Il propose de « récolter 10 000 parrainages de citoyens dans au moins 50 départements pour pouvoir présenter une liste ». Et il rapporte qu' »en 2019, 12 listes ont fait moins de 10 000 voix. Et 17 ont fait moins de 50 000 voix ». Lors de ces élections, l’addition des voix des petites listes avait presque totalisé 20 % des suffrages.


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