Émeutes en Nouvelle-Calédonie : « En mode vigilance pour rester en vie ! » Une équipe de rugby coincée sur place et « en quarantaine »

l’essentiel
Les joueurs et le staff sont arrivés sur le « Caillou » le 8 mai dernier pour une série de rencontres amicales. Ils ne peuvent désormais plus quitter le territoire en raison des troubles qui secouent l’archipel.

Ils sont arrivés sur le « Caillou » le 8 mai dernier avec enthousiasme, pour une opération qu’ils ont baptisée « Calédonie Rugby Tour ». Mais la tournée dans l’archipel français a viré au fiasco pour le Papeete Rugby Club.

Joueurs et membres du staff de l’équipe de Polynésie française sont désormais bloqués, en raison des troubles qui secouent le territoire depuis le 13 mai dernier.

A lire aussi :
REPLAY. Émeutes en Nouvelle-Calédonie : Gabriel Attal évoque une situation toujours « tendue et fragile », 306 personnes interpellées

« Après une semaine riche en échanges, partages et rencontres, la fin de séjour du club de la capitale a pris une tournure plus compliquée que prévue… En effet, au vu des événements actuels sur le Caillou, les vols internationaux ont été annulés, bloquant ainsi la délégation??sur le territoire Calédonien » peut-on lire sur le compte Facebook officiel du club. Un écrit posté le 15 mai.

A lire aussi :
Émeutes en Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron part sur place ce mardi soir pour y installer « une mission » de dialogue

Depuis, des nouvelles sont régulièrement communiquées via le réseau social. Les membres de l’équipe sont accueillis au Centre International Sport et Expertise de Dumbéa. Les journées sont remplies par « les tâches de la vie quotidienne : nettoyage des dortoirs, douches et lieu de vie commune, entretien des espaces verts du complexe, ménage dans la salle de sport… Les joueurs profitent aussi des installations du CISE en s’adonnant à des sessions de sport. »

A lire aussi :
DECRYPTAGE. Emeutes en Nouvelle-Calédonie : Attal, Larcher, Braun-Pivet, Jospin, Philippe… qui pourrait éteindre la crise ?

« En quarantaine », comme le confie le capitaine Jérémy Taute à Actu Rugby, le climat sur place reste très anxiogène malgré un calme relatif. « Dans certains quartiers, les gens sont confinés dans leurs appartements » raconte-t-il. « Dans le quartier où nous sommes, à Dumbéa, il y a eu beaucoup d’affrontements autour de nous. Les émeutiers ou manifestants bloquaient les routes et les accès, brûlaient des entrepôts et des locaux d’entreprises. On avait organisé des gardes la nuit à tour de rôle pour surveiller les lieux et éviter que des gens s’introduisent. »

Il poursuit : « On s’est sentis en danger, et on ne faisait pas les marioles. En face, il y a des gens qui sont armés, et on n’est pas là pour faire les fanfarons ou jouer aux héros. On était en mode vigilance pour rester en vie. »

A lire aussi :
REPLAY. Émeutes en Nouvelle-Calédonie : des militaires déployés pour « protéger les bâtiments publics », annonce l’Elysée

À en croire les dernières nouvelles données sur Facebook, les membres du Papeete Rugby Club ne pourront pas rentrer tout de suite chez eux : « Les informations que nous recevons nous indiquent que nos joueurs/staffs/dirigeants ne pourront pas quitter le territoire calédonien par une voie « normale » avant la fin de cette semaine, peut-être même plus loin. »

Crédit: Lien source

Les commentaires sont fermés.