Emmanuel Macron « est dans un déni de réalité », déplore Manon Aubry alors que le chef de l’Etat appelle à « bâtir une majorité solide »

Emmanuel Macron « est dans un déni de réalité totale », déplore Manon Aubry, jeudi 11 juillet sur franceinfo, alors que le chef de l’Etat a fait savoir dans une lettre aux Français demandant aux « forces républicaines » de « bâtir une majorité solide ». La députée européenne La France insoumise regrette qu’il « refuse de nommer le bloc politique qui est arrivé en tête des élections législatives à Matignon [le Nouveau Front populaire] » et qu’il « s’accroche au pouvoir comme une moule à son rocher ». Toujours sur franceinfo, la députée LFI Mathilde Panot a de son côté dénoncé « un coup de force démocratique ». Suivez notre direct. 

Gérard Larcher s’opposera à un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire. Le président du Sénat a assuré, sur BFMTV, qu’il appellerait à la « censure »  d’un tel gouvernement « car ça ne correspond pas à la volonté profonde des Français ». Il dénonce le projet d’abrogation de la réforme des retraites voulue par la gauche et « la haine des flics » prônée, selon lui, par La France insoumise. 

Le Nouveau Front populaire vent debout après la lettre d’Emmanuel Macron. Dans « L’Evénement » sur France 2 mercredi soir, Olivier Faure, le patron du PS, l’a accusé de ne pas « respecter le vote des Français » après l’arrivée en tête des législatives. « Son déni abîme le pays et la démocratie », a pour sa part fustigé la secrétaire nationale des Ecologistes-EELV, Marine Tondelier, sur X. « Qu’il arrête d’éviter le résultat des urnes », s’est agacé le chef du parti communiste Fabien Roussel sur LCI. 

 Les députés Renaissance tiraillés entre la gauche et la droite. Passés d’environ 250 sièges à quelque 160 élus après les législatives, les députés du camp présidentiel sont divisés sur la stratégie à adopter. Des ministres comme Gérald Darmanin et Aurore Bergé militent pour un rapprochement uniquement avec Les Républicains, au grand dam de l’aile gauche. D’autres, comme la députée Yaël Braun-Pivet, tendent la main au Nouveau Front populaire, s’étant dite ouverte sur France Inter à gouverner avec « les socio-démocrates, avec les socialistes et les écologistes ».

 Les discussions du Nouveau Front populaire se poursuivent. Les socialistes, les écologistes, les insoumis et les communistes se sont à nouveau réunis mercredi en fin de journée pour trouver un candidat au poste de Premier ministre, a appris franceinfo. Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, s’est dit mardi « prêt à assumer » la « fonction ». Le choix de la coalition de gauche sera connu « dans les prochains jours, dans les prochaines heures », a-t-il réaffirmé mercredi soir sur France 2.