En 1985, Bouctouche accueillait les Jeux de l’Acadie, laissant des souvenirs marquants | Au rythme de la 43e Finale des Jeux de l’Acadie

Il y a 39 ans, Bouctouche accueillait la 6e finale des Jeux de l’Acadie. La compétition a laissé des souvenirs mémorables à l’un des organisateurs. Selon lui, la compétition a permis de développer plusieurs disciplines sportives.

Quand Yvan Picard descend au sous-sol de sa résidence, de nombreux souvenirs des Jeux de l’Acadie remontent à son esprit. Surtout lorsqu’on lui parle de la finale de 1985, à Bouctouche, où il était responsable de la programmation sportive.

Ça mettait une atmosphère incroyable dans la communauté, se souvient-il. Je dirais même pour toutes les communautés avoisinantes.

Yvan Picard était responsable de la programmation sportive des Jeux de l’Acadie quand la compétition avait posé ses valises à Bouctouche, en 1985.

Photo : Radio-Canada / Gilles Landry

La 6e finale des Jeux de l’Acadie s’ouvre le 27 juin 1985 au Forum de Bouctouche. Cette année-là, c’est le bicentenaire de la communauté, c’est aussi l’année internationale de la jeunesse. Plus de 1000 athlètes sont alors réunis à Bouctouche.

Affiche avec inscription 6e Jeux de l'Acadie, Bouctouche. Slogan: Fais comme chez vous! et Jeunesse, le Pays de la Sagouine t'accueille.

L’affiche promotionnelle de la 6e Finale des jeux de l’Acadie.

Photo : Radio-Canada / Gilles Landry

La majorité des activités se tiennent dans la communauté, mais le Comité organisateur de la finale des Jeux de l’Acadie (COFJA) sollicite l’aide des municipalités environnantes.

Yvan Picard se rappelle qu’il y avait beaucoup de gens dévoués pour la réussite de l’événement.

Le samedi ou le lundi précédant les Jeux, il y devait y avoir une dizaine de petits tracteurs à gazon qui sont venus. Des pères de famille sont venus pour tondre le gazon.

Une citation de Yvan Picard, responsable de la programmation sportive des Jeux de l’Acadie en 1985
Homme en entrevue.

Yvan Picard, en juin 1985.

Photo : Radio-Canada

Un record qui perdure

Au niveau sportif, ils sont nombreux à s’illustrer. Leurs noms s’inscrivent dans le livre d’histoire des Jeux : Lanteigne, Bérubé, LeBlanc, Finney, Mazerolle, Belzile, Breau, etc.

Plusieurs records sont d’ailleurs établis en athlétisme.

Nicole Allain, qui est l’une des co-porteuses de la flamme lors des cérémonies, éblouit la foule au saut en hauteur, établissant un record de 1 mètre 58. Un record qui tient toujours, 39 ans plus tard.

Jeune femme en camisole.

Nicole Allain s’apprête à établir un record qui tient toujours en 2024.

Photo : Radio-Canada

Avant d’être une étoile olympique au volleyball avec l’équipe nationale, la jeune Brigitte Soucy s’illustre au lancer du poids et remporte l’épreuve pour Kent.

Le cyclisme fait ses débuts aux Jeux. Une course contre la montre et une épreuve sur route font découvrir le côté compétitif de ce sport à bien des gens.

Jeune femme avec un casque de hockey qui fait du vélo.

En 1985, le cyclisme est un sport en croissance chez les jeunes francophones des Maritimes. Mais, comme le démontre Géraldine Breault, de la Péninsule acadienne, tous les casques ne sont pas conformes.

Photo : Radio-Canada

Les bénévoles affluent pour donner un coup de main, même si leur expertise n’est pas toujours au point.

Il faut dire qu’avant la venue des Jeux de l’Acadie, il n’y avait pas tellement de réseaux de sport, mentionne Yvan Picard, qui était enseignant en éducation physique à cette époque.

Gens avec des chronomètres.

Le chronométrage des courses était fait manuellement par une dizaine de juges, en 1985.

Photo : Radio-Canada

Pendant la compétition, j’avais régulièrement des appels. Comme le handball, ce n’est pas connu, par exemple, relate-t-il. : \ »Ok Yvan qu’est-ce qui arrive dans cette situation-ci ou celle-là?\ » », »text »: »Alors j’avais un appel sur le champ, pour demander: \ »Ok Yvan qu’est-ce qui arrive dans cette situation-ci ou celle-là?\ » »}} »>Alors j’avais un appel sur le champ, pour demander : « Ok Yvan qu’est-ce qui arrive dans cette situation-ci ou celle-là? »

La pluie s’invite au rendez-vous

La pluie, parfois diluvienne, a causé quelques soucis au COFJA 85. La débrouillardise et la vitesse d’esprit ont sauvé l’événement.

Gens avec parapluie.

Des compétitions se sont tenus sous la pluie, forçant les organisateurs à être créatifs pour la suite des épreuves, comme le cyclisme.

Photo : Radio-Canada

Les finales de tennis ont été déplacées, à l’intérieur, au CEPS de l’Université de Moncton, situé à une quarantaine de minutes de Bouctouche.

Les matchs de balle-molle se sont joués dans des conditions difficiles. La durée des parties a été réduite.

Homme moustachu avec un parapluie et un micro.

L’animateur de Radio-Canada, Yvon Michaud, a présenté une partie de son émission sur les Jeux de l’Acadie avec un parapluie, sous une pluie battante.

Photo : Radio-Canada

Les délégations de Kent et de Chaleur terminent ex æquo en tête du classement général. C’est un premier titre pour la région hôtesse.

On a terminé en 6e place, l’an passé [lors des jeux de 1984], ça montre qu’on progresse, s’exclamait le chef de mission de Kent en 1985, Roger Mazerolle, au micro de Radio-Canada.

Yvan Picard fait le même bilan 39 ans plus tard.

Sur plusieurs sports, ça a fait un effet de prise de conscience, que tu peux participer, puis compétitionner, puis donner de l’effort, puis te développer en plus d’apprendre tout ce que ça peut faire pour la confiance en soi et l’estime de soi.

Une citation de Yvan Picard, responsable de la programmation sportive des Jeux de l’Acadie en 1985

Grâce aux Jeux, soutient-il, il n’y avait plus besoin de justifier l’apprentissage d’un nouveau sport. Les Jeux ont fait ça pour nous.

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