En Côte d’Ivoire, l’agriculture propulse les femmes vers l’indépendance financière !

Dans la petite localité de Fapaha au nord de la Côte d’Ivoire, un changement significatif se produit : des femmes s’organisent et prennent leur avenir en main par le biais de l’agriculture, gagnant ainsi leur indépendance financière.

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Le groupement des femmes de Fapaha : une réussite agricole

Premières lueurs du jour à Fapaha, une fraction de femmes se rassemble pour entretenir leur champs de légumes. Leur organisation, nommée l’Association des femmes de Fapaha (AFD), est devenue une histoire de réussite agricole. Elle a permis de produire, lors des deux dernières années, 25 tonnes de légumes sur 40 hectares et 10 tonnes de légumineuses sur 18 hectares.

Ces chiffres, apparemment anodins, démontrent un saut qualitatif en termes de productivité et un pas vers l’autosuffisance financière pour ces femmes. Mariam Sulue, la secrétaire de l’association, raconte avec une certaine fierté: « Avant, lorsque j’avais besoin de quelque chose, je devais demander de l’aide, souvent à mon mari. Aujourd’hui, grâce à cette activité, je peux contribuer à subvenir aux besoins de ma famille. »

Le rôle du Programme alimentaire mondiale

Il serait cependant trompeur de ne pas mentionner le rôle joué par le Programme alimentaire mondial (PAM) dans ce succès. Cette organisation internationale a soutenu les femmes de l’AFD en fournissant à la fois une assistance technique et matérielle, essentielle pour augmenter la rentabilité de leurs cultures.

Olivia Hantz, directrice locale du PAM, insiste sur l’importance de ce soutien : « Nous leur offrons les moyens de produire en leur fournissant des intrants agricoles avancés et des techniques agricoles modernes pour une meilleure rentabilité. »

L’impact social de l’agriculture au féminin

Au-delà de l’aspect financier, ce projet agricole a des conséquences sociétales notables. Les femmes d’AFD sont désormais des actrices principales de la vie rurale, traditionnellement dominée par les hommes. Elles ont acquis une place importante, influençant même le marché local.

Jean-Marie Biada, un analyste économique local, a souligné cet aspect: « Imaginez que vous possédiez une cantine, et que vous utilisiez les produits biologiques ou frais d’une coopérative de femmes. Vous leur offrez d’emblée un marché sûr. Cela crée un flux de revenu économique générant une circulation des ressources dans la région. »

Les défis de l’accès à la terre pour les femmes

Cependant, cette évolution ne va pas sans lever certains défis, principalement l’accès à la terre. En effet, seulement 8 % des femmes possèdent des terres en Côte d’Ivoire, contre 22 % des hommes. Il s’agit d’une disparité qui pourrait freiner l’expansion de ces initiatives agricoles.

Bien que les femmes de Fapaha aient surmonté ce défi, la question demeure cruciale pour celles désirant marcher sur leurs pas. Comment alors assurer un accès plus équitable à la terre afin que plus de femmes puissent jouir de leur indépendance financière et contribuer activement à l’économie rurale ?

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