Tard un samedi soir dans un bar du Marais à Paris, un homme et moi avons commencé à parler de… la mort. Un état qui ne faisait pas peur à mon interlocuteur, m’a-t-il assuré (ce qui est toutefois facile à dire quand on n’a même pas 30 ans). Le sujet peut sembler morbide et n’est certainement pas de ceux qu’on a généralement envie d’aborder un samedi soir.
Nous avions sans doute discuté près d’une heure quand le jeune homme m’a affirmé qu’il était prêt à mourir – non pas parce qu’il en avait envie, mais parce qu’il avait décidé qu’il avait vécu tout ce qu’il devait vivre. Quel que soit le moment où la mort interviendrait. Il s’agissait davantage d’une posture que d’expériences réellement vécues. Un peu comme le Grec Épicure déclarait : “Quand nous sommes là, la mort n’est pas là. Quand la mort est là, c’est nous qui ne sommes pas là.” Ceci est peut-être l’émanation d’une conscience de vivre une vie sans crainte.
Dans la cave enfumée aux voûtes médiévales, nous avions, mon amie et moi, parlé d’art peu de temps auparavant et fumé de nombreuses cigarettes avec un musicien français tandis que quelqu’un jouait au piano à quelques mètres de nous.
Cela peut sembler arrogant, mais une soirée comme celle-là n’est qu’un exemple parmi de nombreux autres du même style. J’ai souvent passé des soirées où j’ai eu, avec des gens dont j’ignorais le nom et l’occupation, des discussions p
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Fondé en 1884, Politiken est aujourd’hui un journal de centre gauche qui se donne encore l’image d’un certain “radicalisme culturel”. Son slogan est “Le journal vivant”, mais ce pourrait être “Le journal clivant”. Soit on adore Politiken, soit on adore le détester. Ce quotidien social-libéral compte de magnifiques plumes, dont plusieurs sont célèbres pour leur humour. Les lecteurs, qui appartiennent à la classe moyenne supérieure et habitent pour la plupart à Copenhague, l’apprécient aussi parce qu’il couvre tous les types de cultures – du hip-hop à l’architecture. Mais ils aiment surtout Politiken pour la même raison que d’autres le détestent : son côté militant, qui, pour certains, va jusqu’à la provocation. Par exemple, le journal ne se gêne pas, si l’histoire l’exige, pour montrer des gens nus – et souvent pas très beaux.
En 2010, Politiken s’est excusé auprès de huit organisations musulmanes pour avoir publié, comme son concurrent Jyllands-Posten, des caricatures du prophète Mahomet. Cette démarche a été fortement critiquée par l’ensemble du monde médiatique et politique du royaume, qui estimait qu’il ne fallait pas renoncer à la liberté de l’expression. Mais ce genre de critique n’a jamais dérangé Politiken, qui continue son action militante.
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