En Guadeloupe, le couvre-feu entre en vigueur pour les mineurs à Pointe-à-Pitre

Face aux récentes agressions qui se multiplient en France ces dernières semaines, la question du couvre-feu pour les mineurs fait débat. Mais à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, cette mesure entre en vigueur dès ce lundi soir pour une durée d’un mois « renouvelable ». Ce couvre-feu sera effectif « entre 20 heures et 5 heures du matin » pour les moins de 18 ans.

Le couvre-feu
pour les mineurs à Pointe-à-Pitre, ordonné lors d’une visite en Guadeloupe
par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin
, entre en vigueur lundi soir pour une durée d’un mois « renouvelable », a indiqué le préfet de la Guadeloupe Xavier Lefort. Ce couvre-feu sera effectif « entre 20 heures et 5 heures du matin » pour les moins de 18 ans, « dans la ville de Pointe-à-Pitre à l’exception du quartier de Lauricisque » et « dans les quartiers de Grand-Camp et de Vieux-Bourg aux Abymes », a précisé le préfet.

Une amende pouvant atteindre 750 euros

Trente-cinq policiers et une quinzaine de gendarmes seront déployés lundi soir pour « des explications et la mise en œuvre concrète de l’arrêté », avant une « adaptation » des moyens. La zone a été déterminée en fonction de « la survenance la plus fréquente des faits de délinquance », a souligné le préfet. Cet arrêté est « un signal fort », destiné à « la mise en sécurité des mineurs » dans un contexte d' »augmentation de la délinquance, et notamment des vols à main armée » et afin de « restreindre et limiter cette délinquance juvénile qui est en augmentation extrêmement marquée sur ces deux communes », a-t-il ajouté.

Selon Xavier Lefort, « 40% des faits de délinquance commis par des mineurs le sont par des mineurs âgés de 15 à 17 ans ». Les contrevenants à ce couvre-feu, annoncé le 18 avril par Gérald Darmanin, s’exposent à une amende pouvant atteindre 750 euros, mais qui sera appliquée avec « discernement », selon le préfet. Charles-Edouard Leffet, conseiller municipal des Abymes en charge de la sécurité, a exprimé une réserve sur l’heure choisie: il aurait préféré « 22 heures pour permettre la tenue d’activités associatives et sportives ». « Nous sommes à 20 heures en nuit profonde » et « 40% des faits de délinquance sont commis entre 20 heures et 22 heures », a argumenté le préfet.

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