La violence augmente en Martinique et le CHU n’échappe malheureusement pas à cette tendance, avec en première ligne les personnels soignants au sein même de l’hôpital.
En lien avec les effectifs de police, les équipes de l’hôpital Pierre Zobda Quitman étaient mobilisées cette semaine sur un exercice de sécurité et de prise en charge médicale afin de mieux anticiper ce type de situation.
Piloté par le RAID, le SAMU et la direction du CHU, cet exercice a permis d’entraîner le RAID, la BAC (Brigade Anti-Criminalité), les agents de sécurité du CHUM, le personnel soignant et la direction de l’établissement hospitalier (avec activation de la cellule de crise hospitalière et celle du SAMU).
L’hélicoptère Dragon 972 de la Sécurité Civile était également impliqué dans l’exercice, avec les cordistes du RAID notamment, qui sont descendus par le toit pour sécuriser des otages isolés dans des chambres.
S’entraîner face à une situation de crise
L’objectif principal était d’évaluer la coordination inter-services, aussi bien entre les forces de l’ordre et la sécurité de l’établissement, qu’en interne sur la prise en charge médicale et l’orientation, la régulation de patients, et la gestion de l’événement en cellule de crise.
Selon le scénario décidé, un individu armé s’est présenté à l’hôpital après une rixe en dehors de l’établissement. Un des blessés a été acheminé au CHUM, suivi peu de temps après par son agresseur venu en découdre.
Sous la direction des policiers du RAID, les forces de l’ordre ont avancé dans l’établissement, grâce notamment à un drone, pour libérer les otages et permettre aux équipes médicales de prendre en charge les victimes.
Avec son soutien médical opérationnel -des médecins tactiques, entraînés et intégrés à l’équipe, le RAID a progressé et organisé les secours.
Les victimes graves ont été prises en charge, avant qu’elles ne puissent être extraites de la zone réservée à la police. Une parfaite coordination avec la BAC, les équipes médicales et les secours à l’arrière a été essentielle.
Les équipes médicales au coeur de l’intervention
Les équipes médicales du SAMU, les urgences et le bloc opératoire (chirurgiens, médecins anesthésistes réanimateurs, personnels paramédicaux, …) ont alors pris le relais.
De nombreux blessés étaient simulés par des plastrons. L’équipe du CESISMA (Centre d’Enseignement et de simulation en santé de Martinique) a joué un rôle important dans cet entraînement avec la présence de formateurs du centre et la réalisation de deux scenarios in situ avec utilisation d’un mannequin haute fidélité.
Cet entraînement de pointe, pendant la crise, a permis de tester et d‘entraîner les équipes au plus proche du sinistre et au bloc opératoire.
Ce type d’exercice, considéré comme « très important » sera répété et amélioré, en fonction des retours d’expérience et du plan d’action qui sera établi.
√ Plus de photos à voir ci-dessous. Cliquez ci-dessous si vous n’y avez pas accès.
Crédit: Lien source