En RDC, Kinshasa noyée sous les flots après de violentes intempéries

“La ville de Kinshasa a sombré une fois de plus dans un chaos dû à la pluie diluvienne”, se lamente Actualite.cd alors que la capitale congolaise se remet à peine des inondations du 4 et 5 avril causées par de fortes intempéries. Les premiers bilans font état d’une trentaine de morts, chiffre qui pourrait être revu à la hausse.

Dans des images partagées sur YouTube par Al-Jazeera, on peut voir des Kinois se déplacer en pirogue dans des rues inondées par une eau marron. La violence des flots a été telle que de nombreux véhicules ont été renversés et jonchent les rues de la ville.

“Les intempéries ont provoqué aussi d’importantes inondations, des dégâts matériels considérables, et la coupure temporaire de la route menant vers l’aéroport international de Ndjili”, complète Actualite.cd. Après les pluies, les eaux sont progressivement montées samedi matin, dévastant plusieurs quartiers périphériques et défavorisés de la ville marqués par une urbanisation anarchique.

Les habitants se “débrouillent tout seuls”

Et la colère se tourne vers le gouvernement congolais accusé de ne pas avoir réagi assez rapidement. “Il faut également signaler que les services du gouvernement chargés de gérer ce genre de crises ont été absents et les populations se sont débrouillées toutes seules, chose très étonnante. À cela s’ajoutent les érosions qui menacent aussi plusieurs routes de la ville […] et ce sans qu’aucune mesure concrète soit prise pour prévenir ce genre de catastrophes qui sont devenues monnaie courante”, s’agace Timothée Mbuya, membre de l’ONG de défense des droits de l’homme Justicia ASBL.

En 2022, au moins 120 personnes avaient trouvé la mort dans la capitale, victimes de pluies diluviennes qui avaient provoqué des inondations et des glissements de terrain.

Pour l’heure, le ministère de la Santé a annoncé le déploiement d’un dispositif sanitaire d’urgence prévoyant des distributions de médicaments et de moustiquaires, rapporte le site de Radio Okapi. De son côté, toujours cité par Radio Okapi dans un autre article, le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat a préconisé “la démolition des constructions anarchiques” de la capitale.