La présente est une réponse à un article d’opinion de Mme Michèle Caron qui a été publié le 2 avril au sujet des modifications proposées de la Loi sur l’attribution de grades universitaires.
Le 19 mars, notre gouvernement a modifié la Loi visant à rendre le processus de lancement de nouveaux programmes plus efficaces pour les établissements déjà autorisés à exercer leurs activités en vertu de la Loi, soit à l’heure actuelle, seuls quatre établissements privés.
L’éducation est une priorité pour notre gouvernement et en ce qui concerne l’éducation postsecondaire, nous nous engageons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour créer des conditions qui appuient les établissements de la province, qu’ils soient universitaires ou collégiaux, publics ou privés.
Je comprends les inquiétudes de Mme Caron, mais les lecteurs doivent comprendre que ces commentaires ne reflètent pas fidèlement les intentions des modifications proposées.
Tout d’abord, je tiens à souligner ce qu’elles ne sont pas. Elles ne constituent pas un moyen de contourner ni d’affaiblir le processus d’évaluation rigoureux auquel sont soumis tous les nouveaux programmes.
Elles visent à donner à un établissement plus de souplesse pour évaluer l’intérêt pour les nouvelles offres de programmes en cours d’évaluation. Les universités publiques en bénéficient déjà.
Plus précisément, les établissements privés qui attribuent des grades universitaires continueront de suivre le processus d’examen approfondi de la Commission de l’enseignement supérieur des Provinces maritimes, qui fournit un rapport et une recommandation au ministre aux fins de décision, comme c’est déjà le cas.
Il s’agit du même processus d’assurance de la qualité que celui effectué pour les établissements qui attribuent des grades universitaires financés par l’État.
Il est également important de souligner que les établissements ne seront pas autorisés à inscrire des étudiants ni à percevoir des frais avant l’approbation d’un programme.
En ce qui concerne le commentaire sur la prestation des programmes de soins infirmiers, tous les programmes offerts au Nouveau-Brunswick, que ce soit par l’intermédiaire d’établissements privés ou publics, d’une durée de 3 ou 4 ans, sont assujettis aux mêmes exigences en matière d’assurance de la qualité, de réglementation et d’accréditation.
La seule différence est que le programme de 3 ans est continu et se déroule tout au long de l’année, alors que le programme traditionnel de 4 ans comprend 8 mois d’enseignement par année pendant 4 ans.
Les préoccupations soulevées par Mme Caron semblent opposer les universités publiques et les établissements privés, mais en tant que gouvernement, nous devons faire ce qui est en notre pouvoir pour tous les appuyer. Ils ont chacun leurs forces et un rôle important à jouer.
En raison de l’évolution constante de l’économie et de l’incertitude en la matière, nous devons nous assurer que nous disposons d’un secteur postsecondaire souple. Notre gouvernement continuera d’appuyer nos établissements pour s’assurer qu’ils peuvent offrir les programmes que la population néo-brunswickoise souhaite et dont elle a besoin, et qu’ils continuent de fournir des bassins de talents à nos employeurs.
Jean-Claude D’Amours
Ministre par intérim de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail
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