Le Congrès national des personnels du secteur art et culture (Conapsac) et le Syndicat national des personnels de la culture (Synapec) se demandent, depuis quelques jours, qui du ministère de la Culture ou de la direction générale de l’École nationale d’arts et manufacture (Enam) est à l’origine des mutations et affectations problématiques effectuées en juin passé.
Ce sont, en effet, 54 agents de l’Enam qui sont concernés par cette mesure. Dans une correspondance adressée au secrétaire général du ministère de la Culture, Scholastique Tsogou, présidente du Conapsac marque son étonnement.
« L’Enam accuse un déficit énorme en matière d’enseignants permanents. Or, au cycle supérieur, le directeur général a réaffecté le seul enseignant permanent en complément d’effectif à la Jeunesse et Sports », écrit-elle, entre autres.
Elle y voit des mesures arbitraires qui ne répondent à aucune logique. Et elle n’est pas la seule à le penser.
« Il est difficile de ne pas penser à un règlement de comptes. Beaucoup de ces agents affectés ou mutés appartiennent aux syndicats qui ont contesté les résultats du dernier concours et qui ont aussi refusé le montant des vacations proposées. Pourtant, il existe des règles, des conventions qui interdisent que tout le bureau d’une délégation syndicale soit affecté en même temps. Bizarrement, c’est ce qui est arrivé. C’est presque tout l’Enam qui doit rejoindre d’autres services qui n’ont rien à voir avec les compétences de chacun. Je fais partie de ceux qui sont touchés par cette décision. Je dois rejoindre la Direction régionale de la Culture dans le Haut-Ogooué, alors que je suis enseignant permanent dans cette école. Je n’y comprends rien. Au total, ce sont 215 agents publics qui sont concernés. Pour les syndicats, ce nombre n’est qu’un leurre. Le ministère ou la direction de l’école chercherait à punir seulement 54 personnes », a expliqué hier Georges Mbembo, délégué à la syndicalisation et la mobilisation à l’Enam.
La présidente du Conapsac a donc demandé l’annulation de ces mutations et affectations qui sur viennent dans un contexte déjà houleux.
Pour mémoire, en mai, les syndicats étaient montés au créneau dès la publication des résultats du dernier concours.
Ils estimaient que les agents de la Culture étaient lésés au détriment de ceux venus d’autres ministères.
Serge A. MOUSSADJI
Libreville/Gabon
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