Les habitants du quartier Morne-Capot au Lorrain ont subi des coupures d’eau prolongées cette semaine, alors que l’usine de production est située sur ce territoire du nord de l’île. Cette situation qui perdure depuis plusieurs années, est imputée à la vétusté des canalisations. Plus de 1000 abonnés ont été impactés.
Les usagers de Morne-Capot ont été de nouveau confrontés à des coupures d’eau prolongées depuis le milieu de la semaine qui s’achève. Cette situation est d’autant plus incompréhensible pour les riverains installés pourtant à proximité de l’unité de production de Vivé au Lorrain.
Ils s’en plaignent depuis 1993 et selon nos informations, c’est la dégradation des canalisations qui serait toujours en cause, un constat valable sur quasiment l’ensemble du réseau de l’île.
Il n’y avait pas d’eau depuis mercredi [19 mars] et c’est arrivé ce dimanche finalement. Apparemment le nouveau fermier [La SAUR Martinique, depuis janvier 2025, ne trouvait pas la panne. Or, l’eau est près de chez nous et on n’en n’a pas souvent. On dénonce cela depuis 93.
Liliane Adéquin, adjointe au maire et commerçante au quartier Morne-Capot
Plus de 1000 foyers seraient concernés par cette situation dans le quartier, des usagers qui espèrent encore le remplacement définitif des tuyaux dégradés. En 2022, c’était une promesse de président du conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique et de Bruno Nestor Azérot, maire de Sainte-Marie et président de Cap Nord.
Cette année-là, le comité d’eau de Morne-Capot « noun tro pré dlo pou nou pani dlo » (nous sommes trop proches de l’eau pour ne pas en avoir), était monté au créneau face à la presse, afin d’exprimer le ras-le-bol des habitants.
Ce samedi 23 mars, la SAUR a distribué un pack d’eau en bouteille par foyer, en attendant le « retour à la normale progressif » précise le distributeur. C’est « une maigre consolation » estiment les abonnés qui payent régulièrement leur facture, malgré les désagréments qu’ils subissent lors des perturbations sur le réseau. D’ailleurs, le Comité n’exclut pas de nouvelles mobilisations.
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