Équipe nationale féminine U20 de Guinée: un mental d’acier sous un soleil de plomb

Il est 15 heures, le soleil tape fort. Les jeunes femmes qui font des étirements sur le terrain font partie de l’équipe nationale féminine U20 de Guinée. Elles se préparent pour les éliminatoires de la Coupe du monde, sous une chaleur torride. La fatigue se lit sur chaque visage.

À la pause, le coach N’Koro Fanta permet à chacune de se rafraîchir, mais il est strictement interdit de boire de l’eau: «Nous sommes en train de préparer une compétition, la qualification pour la prochaine Coupe du monde U20 féminin. Et pour cela, il faut des sacrifices, parce que c’est l’affaire de la nation. On ne peut pas abandonner», confie la coach de l’équipe.

La plupart des joueuses sont encore très jeunes. Prenant en compte cet aspect de sa sélection, le coach a réorganiser les séances d’entraînement en fonction également de ramadan et des privations qui vont avec.

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De plus, ces jeunes footballeuses jonglent avec les tâches domestiques quotidiennes qu’elles doivent assumer tout en vivant leur passion du football, fait remarquer M’mah Bangoura, joueuse: «nous sommes obligées de suivre le programme de l’équipe nationale. Il n’y a pas de repos, vu la situation. C’est n’est qu’à 17 heures que je rentre chez moi. Je trouve maman que je dois aider. C’est seulement après tout ça que je me repose», témoigne la jeune footballeuse.

Au bout d’une heure d’entraînement, place au debriefing qui dure également 60 minutes, ce qui laisse peu de temps pour le repos.

Les encadreurs doivent parfois gérer des situations délicates, certaines joueuses sont particulièrement fatiguées par le jeûne et la forte chaleur. «Elles peinent à suivre le rythme» regrette la Coach N’Koro Fanta, «oui, il y en a qui se plaignent quand le soleil est trop ardent. Je préfère acheter beaucoup de l’eau. Je les fais travailler pendant 20 minutes et je leur donne des pauses durant lesquelles elles se rafraichissent la tête en s’aspergeant d’eau. Je leur interdis formellement de boire de l’eau.»

Ainsi, pour ces jeunes sportives passionnées, le ramadan et le football de haut niveau peuvent malgré tout coexister, mais au prix de courage et de sacrifices.