Est de la RDC : Kinshasa accuse le Rwanda et le M23 de « montage grossier » autour des FDLR

Des soldats des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) sont fouillés par un fonctionnaire rwandais au principal poste frontière entre la RD Congo et le Rwanda, à Goma, le 1er mars 2025. © Jospin Mwisha / AFP

Publié le 3 mars 2025

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Depuis la résurgence du M23 dans l’est de la RDC en 2021, Kigali justifie régulièrement son soutien au groupe rebelle en évoquant la menace que constituent les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), qui regroupent de hauts responsables qui ont participé au génocide contre les Tutsi. C’est ainsi que le 1er mars, le M23 a annoncé avoir livré devant les caméras plusieurs paramilitaires des FDLR au Rwanda. Le lendemain, les autorités congolaises ont retorqué que cette opération n’était qu’un « montage grossier » pour décrédibiliser l’armée.

Un combattant du M23, le 30 janvier 2025 à Goma. © Photo by Daniel Buuma/Getty Images

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Pour Kinshasa, ce qui a lieu au poste frontière entre Goma et Gisenyi n’est qu’un « montage de mauvais goût orchestré dans le seul but de discréditer notre armée ». Une action qui rentre également « dans la stratégie rwandaise destinée à justifier l’invasion d’une partie du territoire de la RDC », estime l’état-major général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans un communiqué.


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L’armée congolaise n’hésite pas à qualifier les autorités rwandaises de « spécialisées dans l’art du mensonge et de la manipulation ». Selon la théorie congolaise, le M23 aurait « pris des anciens FDLR détenus » dans les prisons rwandaises avant de les habiller « en tenues militaires neuves des FARDC récupérées […], pour les faire passer pour des combattants FDLR capturés à Goma ».

Kigali accusée de crime de guerre

Dans le même communiqué, l’armée congolaise accuse également le Rwanda de s’être livré à « l’exécution sommaire » des « militaires malades et blessés de guerre trouvés dans l’hôpital du camp Katindo à Goma ». Il s’agit d’un acte « constitutif de crimes de guerre et crime contre l’humanité », a ajouté l’armée.

D’après la liste (ci-dessus) publiée du côté rwandais, le général Ezéchiel Gakwerere se trouve parmi les membres des FDLR appréhendé par leM23. Il est soupçonné d’avoir participé activement au génocide des Tutsi en 1994 par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Il aurait sévi dans la région de Butare.

(Avec AFP)


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