États-Unis: aide militaire à l’Ukraine, Guerre à Gaza: la crainte des habitants de Rafah, Haïti: vers une nouvelle gouvernance…

Bonjour à toutes et à tous, à l’écoute d’RFI en direct de Paris. Il est 18 h, il est midi à Washington et 16 h en temps universel.

Le Journal en français facile.

Adrien Delgrange

Bienvenue à toutes et à tous. Nous sommes le mercredi 24 avril et à la une de cette édition:

Les États-Unis vont envoyer du matériel militaire à l’Ukraine « dans les prochaines heures », vient de déclarer le président américain Joe Biden.

Gaza est aussi à la Une. Le Hamas vient de publier une vidéo d’un otage enlevé le 7 octobre dernier en Israël et retenu dans la bande de Gaza.

Nous sommes en Haïti, dans ce journal, demain se met en place un conseil de transition pour le pays.

Et puis enfin du sport. Le PSG, Le Paris Saint-Germain pourrait être champion de France de football dès ce soir, selon les résultats de tous les matchs de la soirée.

Voilà pour les titres. Soyez les bienvenus.

L’Amérique vient en aide à l’Ukraine.

Après plusieurs mois de blocages, de négociations, de discussions, les élus du Sénat américain ont à leur tour donné leur feu vert. 61 milliards de dollars. Tel est le montant que les sénateurs ont voté la nuit dernière en faveur d’une aide militaire pour l’Ukraine. Joe Biden vient de promulguer cette loi. Le président américain vient de la signer. « C’est un investissement pour la sécurité de notre pays » dit Joe Biden. Il promet par ailleurs « d’envoyer des équipements militaires dans les heures qui viennent ». Marine Lebègue, bonjour ! Bonjour Adrien. Concrètement, expliquez-nous comment les États-Unis s’y prennent pour envoyer ce matériel militaire aussi rapidement?

Eh bien, pour répondre à un délai aussi court, pas le choix, le matériel ne traversera pas l’Atlantique. Les États-Unis vont directement piocher dans les réserves de leurs propres forces, leurs propres soldats positionnés en Europe et notamment en Allemagne et en Pologne, le général Dominique Trinquand :

« Pour ses forces américaines, il y a des stocks qui sont mis en place. Ils considèrent qu’ils peuvent envoyer des stocks, donc de munitions qui sont demandées directement en Ukraine, et elle sera complétée par les États-Unis, qui compléteront les stocks ils étaient »

Et il faut privilégier – donner la priorité – au plus urgent pour soulager l’Ukraine. La situation militaire sur place est critique. Les combats sont toujours aussi intenses dans l’Est et le pays est en manque de munitions. Ce seront donc ces munitions qui seront livrées en premier. Missiles anti-aériens, missiles antichars et obus. Les systèmes d’armes, en revanche, il y a des décisions à prendre sur des systèmes d’armes qui viendraient des États-Unis ou qui seraient fournis par les forces américaines en Europe »

Il n’y aura donc pas de système d’armes dans ce premier envoi – dans cette première livraison – de matériel militaire. Ils devraient arriver avec les prochaines livraisons, tout comme les missiles à longue portée. Et ce sera la première fois car jusqu’à maintenant, les États-Unis s’étaient opposés à l’envoi de ces armes.

Merci beaucoup Marine. Marine Lebègue dans votre Journal en français facile

L’actualité au Proche-Orient pour les habitants de la bande de Gaza, c’est la crainte, voire la peur, de vivre un assaut israélien sur Rafah, cette grande ville du sud du territoire palestinien. Israël l’a répété à plusieurs reprises. Israël veut entrer dans cette ville, Rafah, dernière localité dans laquelle l’armée israélienne n’est pas encore entrée. Les partenaires internationaux d’Israël s’opposent à cette opération militaire. Rafah, un refuge aujourd’hui pour près de la moitié de la population gazaouie. Mais face à un assaut – une attaque – qui semble inévitable, beaucoup se préparent à devoir quitter la ville. Ecoutez le témoignage de Reem, cette jeune femme gazaouite travaillait dans l’humanitaire. Elle est arrivée récemment en Égypte avec ses enfants.

« Ma belle sœur a reçu un message de l’agence de l’ONU pour laquelle elle travaille, la prévenant qu’elle devait quitter Rafah dans les dix jours. Le projet de mes parents et de mon frère désormais est de louer un petit terrain à Al Mawasi, un quartier de Khan Younès.

J’ai contacté des collègues pour leur trouver des tentes. Pour l’instant, nous avons quatre tentes. On va monter ces tentes sur le terrain pour que tout soit prêt. Si les Israéliens annoncent étendre leur opération à Rafah »

Des propos recueillis par Guilhem Delteil. La guerre à Gaza, la guerre des images également. Le mouvement palestinien Hamas a diffusé dans la journée sur sa chaîne Telegram, une vidéo. Une vidéo dans laquelle on voit des otages israéliens qui ont été enlevés lors de l’attaque du 7 octobre menée en Israël.

Le Journal en français facile.

L’actualité au Mali, une partie des otages enlevés la semaine dernière près de Bandiagara libérée.

Plus d’une centaine de passagers de trois autocars qui circulaient entre Bankass et Bandiagara, dans le centre du pays, ont été interceptés par des hommes armés. Alors de source locale, les ravisseurs sont des djihadistes du JNIM, le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, lié à Al-Qaïda. D’autres otages sont toujours détenus. Actualité que vous pouvez retrouver plus en longueur sur le site internet de RFI.

Port-au-Prince, il est 12 h 06. Port-au-Prince, Haïti vers une nouvelle gouvernance du pays.

Nous connaissons la date de l’installation du Conseil présidentiel de transition dans ce pays des Caraïbes. Ce sera demain jeudi, 10 h, heure locale. Les membres de cet organe, chargé de mener la transition, prendront leurs fonctions, selon des sources citées par nos confrères d’Alter Press. Objectif de ce conseil : organiser des élections en Haïti, ramener la sécurité dans le pays. RFI vous propose un document sonore, le témoignage, qui concentre sans doute tous les ingrédients de la crise que traverse en ce moment le pays. Celui de Jean-Louis Steven MacGregor. Il a 28 ans. Il a fui la violence de Port-au-Prince pour se réfugier dans la deuxième ville du pays, Cap-Haïtien :

« J’ai appris beaucoup de choses à Port-au-Prince. J’ai appris ce que c’est que d’être menacé de voir sa vie enlevée, de voir des femmes violées. J’ai vu toutes ces choses à Port-au-Prince. C’est le carnage total. Bain de sang. Chaque jour, c’est un bain sang, bain de sang, sans arrêt. J’ai perdu des frères, des sœurs, des gens que j’aimais beaucoup. Et l’une des raisons, c’est barbecue. J’ai déménager à cause de Barbecue. Il a presque incendié toute ma maison. Il y avait une seule issue pour sauvegarder ma vie, c’était de partir »

« Barbecue », le surnom donné un chef de gang, parce qu’il brûlerait ses victimes. Témoignages recueillis par nos envoyés spéciaux Vincent Souriau, Boris Vichit.

Nous sommes à moins de 50 jours des élections européennes en France.

Le Rassemblement national, le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella enchaîne les polémiques. Polémiques, notamment autour de certaines personnalités qui devraient composer sa liste. Pierrick Bonno, bonjour ! Bonjour ! Alors, ils sont nombreux : Matthieu Valet, un ancien commissaire de police sanctionné ; Saidali Hamissi un Mahorais qui enchaîne les dérapages verbaux, ou encore l’ancien patron de l’agence Frontex, chargée des frontières de l’Union européenne, visé par une plainte pour complicité de crimes contre l’humanité.

L’information de nos confrères de France Info et du journal Le Monde, Fabrice Leggeri, troisième sur la liste du RN, visé par une plainte de la Ligue des droits de L’homme et de l’association Utopia 56. Les deux ONG reprochent à l’ancien patron de Frontex d’avoir facilité des refoulements illégaux de bateaux de migrants en mer. Les deux leaders du parti dénoncent un harcèlement judiciaire orchestré par deux associations d’extrême droite, ce sont leurs mots. Et les cadres du parti font bloc pour défendre leurs prises de guerre. Mais ce n’est pas le seul caillou dans la chaussure de Jordan Bardella. Le journal Libération a passé au crible le parcours de Matthieu Valet, septième sur la liste, et du Mahorais Saidali Hamissi, qui devait apparaître plus loin sur cette liste. Le premier, un commissaire de police a été sanctionné par sa hiérarchie en 2022 pour avoir détourné des bons d’achat SNCF appartenant à des collègues. Quant au second, il a multiplié ces dernières années des propos racistes, misogynes contre les femmes et complotistes sur les réseaux sociaux. Le parti le RN, annonce à RFI qu’il renonce. Finalement, il renonce. Le Mahorais ne figurera finalement pas sur cette liste.

Merci beaucoup Pierrick. Pierrick Bonno dans ce Journal en français facile que vous pouvez retrouver à tout moment sur francaisfacile.rfi.fr

À demain pour une nouvelle édition.

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