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États-UnisTous les visas des ressortissants du Soudan du Sud révoqués
Washington a annoncé samedi que tous les visas accordés aux ressortissants du Soudan du Sud étaient révoqués.
Des joueurs de football tenant des drapeaux sud-soudanais défilent lors de la cérémonie de clôture de la Journée de l’Unité Nationale au Stade de Juba, le 23 janvier 2016.
AFP
Les États-Unis ont annoncé samedi la révocation de tous les visas accordés aux ressortissants du Soudan du Sud, accusant le pays africain de ne pas reprendre ses citoyens visés par une mesure d’expulsion.
«Avec effet immédiat, le département d’État des États-Unis révoque tous les visas détenus par les porteurs de passeports du Soudan du Sud», a déclaré le secrétaire d’État Marco Rubio dans un communiqué.
Il s’agit de la première mesure de ce type prise contre l’ensemble des citoyens d’un pays du monde depuis le retour au pouvoir le 20 janvier de Donald Trump, qui a engagé une politique radicale de lutte contre l’immigration.
«Une importance critique pour la sécurité nationale»
«Il est temps que le gouvernement de transition du Soudan du Sud cesse de tirer profit des États-Unis», a accusé le chef de la diplomatie américaine.
«Appliquer les lois d’immigration de notre pays est d’une importance critique pour la sécurité nationale et la sûreté publique des États-Unis», a-t-il ajouté. «Tout pays doit accepter de reprendre promptement ses citoyens lorsqu’un autre pays, y compris les États-Unis, veut les expulser».
Le communiqué précise qu’en plus de la révocation des visas existants, Washington va cesser de remettre des nouveaux visas aux ressortissants du Soudan du Sud.
Le pays en proie à des violences
«Nous nous tenons prêts à revoir cette politique lorsque le Soudan du Sud sera pleinement coopératif», a assuré Marco Rubio.
Le Soudan du Sud risque de replonger dans la guerre civile, a averti le mois dernier un haut responsable de l’ONU.
Depuis son indépendance du Soudan en 2011, le pays est en proie à des violences qui l’empêchent de se remettre de la sanglante guerre civile qui a fait près de 400’000 morts et 4 millions de déplacés entre 2013 et 2018, lorsqu’un accord de paix a été signé.
Lors de son précédent mandat, Donald Trump avait signé en 2017 un décret interdisant l’entrée sur le sol américain aux ressortissants de plusieurs pays majoritairement musulmans. La Libye, le Soudan, la Syrie, l’Irak, l’Iran, le Yémen et la Somalie avaient été visés mais le Soudan du Sud avait à l’époque échappé à cette mesure.
(afp)
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