Euro 2024 : on a revu le France – Belgique de 2018 et il n’y avait pas de quoi avoir le « seum » pour les Belges

La demi-finale du Mondial russe, entre la France et la Belgique (1-0), avait été à l’origine d’un “seum”, d’un dégoût belge, que le revisionnage de la rencontre balaye.

Comment se crée un mythe ? La question, digne d’un examen, s’applique parfaitement à la rencontre du Mondial 2018 entre la France et la Belgique (1-0). C’est en tout cas ce que provoque le revisionnage de cette demi-finale, six ans après ce duel du “seum”.

Si l’opposition s’était en effet avérée serrée sur la pelouse de Saint-Pétersbourg, ce 10 juillet 2018, rien ne dessinait une ultradomination des Diables Rouges. Si ce n’est stérile.

Possession belge stérile contre occasions françaises

Les chiffres sont formels : Hazard, alors maître à jouer de Chelsea, et ses partenaires ont bien affiché une possession de balle supérieure (64 %) et réalisé quasiment le double de passes (594 contre 346). De quoi se frustrer. Or, les occasions, elles, ont été plutôt tricolores. Au-delà des tirs (19 tentatives françaises à 9), les fameux “expected goals” ou buts attendus sont largement favorables aux hommes de Didier Deschamps (1,91 xG contre 0,38).

Le terrain va aussi dans ce sens. “DD” avait bien préparé son coup, laissant l’initiative aux Belges, tout en opposant un bloc en 4-3-3 à la perte de balle. À ce titre, le premier rideau formé par Griezmann, Mbappé et Giroud s’était avéré essentiel. Autant que le second, bâti par un Matuidi et un Pogba impressionnants dans le volume et le duel, mais aussi un Kanté accrocheur. De quoi isoler De Bruyne. Tandis que Lukaku s’était enferré entre Varane et Umtiti.

Pas de vagues rouges

En fait, jusqu’au but sur corner de “Big Sam” et sa célébration “casse la démarche” (51e), les deux équipes s’étaient procuré une occasion chacune : un tir en pivot d’Alderweireld pour une parade de Lloris (22e) et un arrêt de Courtois devant Pavard (39e).

Et après l’ouverture du score ? Aucune vague rouge à l’horizon. Mais deux moments chauds : une tête de Fellaini à côté (65e) et une belle frappe de 25 m de Witsel sortie par Lloris (81e). Pas vraiment l’apnée décrite par certains.

Devant Mick Jagger, les Bleus auraient même pu ne pas être sympathiques avec les Diables et doubler la mise par Giroud (56e) ou Tolisso (90e+ 6) sans un Courtois décisif. On connaît la fin de l’histoire. Que même la réécriture ne changera pas.

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