Euro – 8e de finale – France – Belgique : La grande bascule

A 20 ou 21 heures, on saura. On saura si Didier Deschamps a enfin trouvé la bonne formule, si cette équipe de France sans direction jusqu’ici a trouvé un souffle. Quoiqu’il arrive, c’est le jour où tout bascule. De quel côté ? En 2018 et 2016, après des premiers tours mal fagotés déjà, le 8e de finale avait révélé une équipe, un système, des hommes, un cœur et une âme. En 2021, il avait enterré une compétition qui semblait déjà filé entre les doigts de la bande à Benzema et Mbappé.

Les grandes équipes de France se sont révélées quand elles ont contemplé le gouffre de très près. Quand Brady a ouvert le score au Groupama Stadium dès la 2e minute en 2016 ou quand Mercado a profité d’un mauvais alignement de Benjamin Pavard pour donner l’avantage aux Argentins. Ce sont dans ses instants où le sol tremble qu’a surgi la force des groupes de Didier Deschamps.

Kylian Mbappé (France) face à l’Autriche

Crédit: Getty Images

Qui animera les ailes ?

Et en 2024 face à la Belgique ? Le sélectionneur change tout, encore. Place au 4-4-2 losange. Un nouveau système, encore jamais testé, qui doit mettre Mbappé dans un fauteuil et de la présence dans la surface. Marquer, enfin, il le faudra nécessairement pour atteindre les quarts et jusqu’ici, dans le jeu, les Bleus n’y sont pas arrivés en 270 minutes.

Pourquoi y arriverait-il en 90 ou 120 ? Antoine Griezmann, en soutien de son capitaine et de Marcus Thuram, aura une lourde tâche sur les épaules. S’il se réveille, les Bleus peuvent rêver tout haut. Plus que le système qui fige une équipe et ne dit pas grand-chose, il faudra surveiller l’animation. Que feront Griezmann et Thuram à la perte du ballon ? Qui animera les ailes ? Kanté et Koundé à droite ? Les questions et les interrogations sont infinies et escortent une équipe qui s’est posé plus de questions qu’elle n’a trouvé de solutions.

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Les Diables Rouges sont un peu moins diaboliques

Face à elle, la Belgique n’est pas beaucoup mieux lotie. Une défaite face à la Slovaquie en poules, une qualification ric-rac : si la France ennuie beaucoup de monde depuis deux semaines, la qualification des Belges a été accueillie par une bordée de sifflets de ses propres supporters. Ce choc entre cousins est la meilleure façon de tout se faire pardonner et d’échapper à l’échafaud.

Sans Eden Hazard ni Thibaut Courtois, les Diables Rouges sont un peu moins diaboliques. Six ans après la demi-finale épique de Saint-Pétersbourg, il ne reste plus grand-monde. La Belgique s’est déclassée et le seum n’est qu’un lointain souvenir qui rappelle le temps où elle pouvait regarder dans le blanc des yeux la meilleure équipe du monde. La France n’a même pas été la meilleure équipe de son groupe et le rapport de force, aujourd’hui, n’est plus aussi déséquilibré qu’au début du tournoi.

« On sera au rendez-vous, eux aussi. On ne va pas les prendre de haut, c’est une très bonne équipe avec de très grands joueurs. Mais on n’a pas peur« , a expliqué William Saliba. Deschamps a répété comme en 2021 après un premier tour raté : « C’est une nouvelle compétition qui commence. » La Suisse et les tirs au but avaient prouvé que la nouvelle compétition n’avait pas gommé le reste. Cette fois, au moins les Bleus auront un gardien qui sait arrêter des penalties. A 21 heures, ce ne sera peut-être plus un détail pour une équipe qui ne fait plus fait sortir d’une compétition en dehors d’une séance de tirs au but depuis… 8 ans.

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