Ex-compagne de Dominique Vilain défend avoir commandité la tentative de meurtre de l’ancien délégué du RFC Tournai

L’affaire revient devant le tribunal correctionnel. Le 28 mars dernier, Tony Leclercq, 43 ans, a été condamné à une peine de 15 ans de prison pour tentative d’assassinat sur Dominique Villain, ancien délégué des Premières du RFC Tournai. Ce dernier avait été agressé le 26 janvier 2022, à Blandain. Il avait été victime de plusieurs coups de feu. La préméditation a été retenue, d’autant qu’une première tentative avait échoué.

Le tribunal a également jugé que Tony Leclercq n’avait pas agi seul. Sa compagne, qui était autrefois en couple avec la victime, a été considérée comme la commanditaire de la tentative de meurtre. Elle a écopé d’une peine de 18 ans de prison. L’ami de Tony qui lui avait fourni des conseils et des munitions, a, quant à lui, pris 10 ans. Ces deux peines ont été prononcées par défaut, les deux individus étant absents à l’audience.

Ils n’étaient pas au courant ?

Les présumés “coauteurs” des faits ont fait appel de la décision du tribunal. Ils nient tous deux avoir été mis au courant du projet de Tony Leclercq. Son ami s’est rendu à l’audience et a expliqué qu’il n’imaginait pas un seul instant que Tony Leclercq était sérieux lorsqu’il exprimait “je vais le butter”. “Les munitions, elles étaient dans un bocal chez moi depuis vingt ans et elles pouvaient être utilisée avec ma carabine de jardin qui servait à éloigner les petits rongeurs. Je ne sais plus à quel moment j’en ai donné à Tony ou à son père, mais je n’aurais pas eu de raison de refuser”, avance naïvement le prévenu qui affirme n’avoir appris la tentative de meurtre que par les médias.

Son avocat a également indiqué que les “conseils” donnés n’en étaient pas, mais constituaient plutôt des arguments pour décourager. “Mon client, pour calmer M. Leclercq, lui répétait qu’il ne pourrait pas tuer qui que ce soit avec ce genre de carabine, à moins de savoir précisément viser l’oreille. Il ne lui a pas conseillé de viser l’oreille, mais lui a plutôt indiqué que c’était une mauvaise idée”, a expliqué l’avocat.

Quant à celle qui a été désignée comme la commanditaire, elle n’est de nouveau pas présente devant le tribunal mais est cette fois représentée par son avocat. Celui-ci a dépeint une relation encore très amicale voire amoureuse entre Madame et la victime. “Ils s’envoyaient des messages, mais Madame ne pouvait répondre en présence de M. Leclercq qui était très jaloux. Elle n’a jamais fixé de rendez-vous pour permettre à M. Leclercq de tirer sur M. Vilain. La veille elle explique à M. Vilain par message qu’elle ne peut lui pas lui répondre et qu’elle passera chez lui le lendemain. Le matin même, à 9 heures, elle lui répond qu’elle essayera de passer dans la matinée. Rien n’est fixé bien à l’avance comme on vous le décrit”, souligne le conseil.

Dénoncés par vengeance ?

Pour les avocats, il faut tenir compte de la première audition de Tony Leclercq qui n’implique personne d’autre que lui. “Si dans sa cinquième audition il parle de Madame et Monsieur, c’est parce qu’il a appris qu’ils entretenaient une liaison et qu’il voulait se venger”, ont relevé les avocats. La procureure du roi a une autre lecture : “M. Leclercq a voulu les protéger dans un premier temps parce qu’il a commis les faits par amour. Il a dénoncé ses complices par après parce que Madame ne lui a pas été fidèle.

L’acquittement pour les deux prévenus est sollicité par la défense. Le ministère public et la partie civile ont demandé que le jugement soit confirmé. Le président du tribunal réanalysera le dossier à la lumière de ces nouvelles plaidoiries et rendra son jugement le 27 juin.

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