Exploitation forestière, élevage, agriculture… freinent la croissance dans le primaire au Cameroun au 3ᵉ trimestre 2024
(Investir au Cameroun) – Dans son rapport sur les Comptes nationaux du Cameroun au 3ᵉ trimestre 2024, publié le 25 février 2025, l’Institut national de la statistique (INS) révèle la morosité de l’activité observée dans le secteur primaire, qui emploie officiellement environ 70% de la main d’œuvre active du pays. En effet, selon le statisticien public, au cours de la période sous revue, les activités agricoles en général, de pêche et d’élevage ont ralenti de 1,4% en glissement annuel, passant d’une croissance de 2,4% à fin juin 2023 à seulement 1% à la même période en 2024.
« Les performances modestes du secteur primaire s’expliquent par la contraction de l’activité dans la branche sylviculture et exploitation forestière (-3,7%), couplée au ralentissement du rythme des activités dans toutes les autres branches, dont l’agriculture industrielle d’exportation (3,4% après 3,7%), l’agriculture vivrière (2.7% après 3,1%), l’élevage, la pêche et chasse (3,4% après 3,8%) », détaille le rapport de l’INS sur les Comptes nationaux du Cameroun.
Au demeurant, ce ralentissement des activités dans le primaire n’a pas pu infléchir la courbe de la croissance économique, qui a atteint 3% du PIB au cours de la période, « légèrement au-dessus du niveau du même trimestre de 2023 », souligne l’INS. Cette embellie est portée principalement par l’accroissement des activités dans le secteur tertiaire, qui est demeuré le moteur de la croissance économique à fin juin 2024, avec une évolution de 4,2% en glissement annuel. Pour une contribution de 2,1 points à la croissance du PIB trimestriel, apprend-on.
Cette performance a été impulsée « par les performances solides des services non marchands de l’administration publique (0,5 point), des activités de commerce et réparation (0,4 point), des services d’hébergement et de restauration, ainsi que des autres services marchands avec 0,3 point de contribution chacun », souligne l’organe en charge de l’élaboration de la statistique officielle au Cameroun.
Dans le secondaire, révèle l’INS, les activités ont connu une progression modérée (1,5%), avec une contribution de 0,3 point à la croissance économique trimestrielle. « La dynamique timide observée résulte principalement de la récession persistante des activités d’extraction des hydrocarbures, consécutive à l’importante baisse de la production de pétrole brut de 11,9% malgré l’augmentation de la production du gaz de 13,6%. Toutefois, Les activités dans toutes les autres branches du secondaire ont marqué des croissances positives», précise le statisticien public.
Brice R. Mbodiam
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