Au Soudan du Sud, des mouvements de protestation contre le coût de la vie et pour le paiement des salaires des fonctionnaires, qui n’ont pas été payés depuis plus de huit mois, voient le jour. La dernière date de ce mardi 2 juillet. Les enseignants de l’université de Rumbek, dans le centre du pays, sont descendus dans la rue pour réclamer le paiement de leurs salaires.
Avec notre correspondante à Juba, Florence Miettaux
Au Soudan du Sud, la crise économique s’est aggravée du fait de la guerre au Soudan voisin, qui a conduit à l’arrêt de plus de 60% des exportations de pétrole du Soudan du Sud. Ces pétrodollars constituent plus de 90% des revenus de l’État, dont les finances s’assèchent. La monnaie locale, la livre sud-soudanaise, a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis le début de l’année 2024. Le pays connaît un niveau d’inflation record, selon un rapport de la Banque mondiale datant de mi-juin. Le Soudan du Sud subit une inflation de 164% des prix de l’alimentation. C’est la plus importante au monde.
Pacifiques, les manifestations ne sont pourtant pas du goût des autorités à Bor. Plusieurs manifestants ont été questionnés par les services de sécurité et Abraham Aleu Anyieth, un journaliste de la télévision publique, a été arrêté à son domicile le soir du 26 juin à Bor. « Tout comme les traités internationaux, notre Constitution garantit pourtant ce droit et cette liberté de se rassembler de façon pacifique et d’exprimer notre opinion, en tant que citoyens », continue Bol Deng Bol.
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