Face aux tensions, un évêque ctholique appelle à des prières quotidiennes pour la paix

Selon une dépêche de Reuters du 26 mars, le parti de Dr Machar, le Mouvement populaire de libération du Soudan en opposition (SPLM-IO), tente de le localiser après que le ministre de la Défense et le chef de la sécurité nationale ont « fait irruption de force » dans sa résidence et lui ont remis un mandat d’arrêt.

Le rapport de Reuters cite un communiqué du SPLM-IO condamnant « une violation flagrante de la Constitution et de l’Accord de paix revitalisé », ce dernier étant l’Accord revitalisé sur la résolution du conflit au Soudan du Sud (R-ARCSS) signé en septembre 2018, qui avait mis fin à la guerre civile de 2013-2018 entre les forces armées fidèles au Dr Machar et celles alignées sur le président sud-soudanais, Salva Kiir.

« La mise en résidence surveillée du Dr Riek Machar est largement perçue comme une menace pour l’accord de paix », rapporte Radio Tamazuj.

Le service d’information cite Reath Muoch Tang, président par intérim du comité des relations extérieures du SPLM-IO, détaillant les circonstances de l’arrestation de Dr Machar.

« Les forces de sécurité sont venues et ont chassé tout le monde du complexe. Le ministre de la Défense est parti, mais de nombreux véhicules de sécurité sont restés dans l’enceinte », a déclaré M. Muoch Tang à Radio Tamazuj, ajoutant : « Techniquement, Dr Machar est en résidence surveillée, mais les responsables de la sécurité ont initialement tenté de l’emmener. »

Dans un communiqué obtenu par ACI Afrique, le porte-parole officiel du SPLM-IO, Pal Mai Deng, confirme « avec une grande préoccupation » que Dr Machar « a été placé en résidence surveillée ».

« C’est une décision malheureuse qui viole l’accord de paix revitalisé », affirme M. Mai Deng.

« Pour l’avenir et la construction de la nation sud-soudanaise, la sécurité physique du Dr Riek Machar est primordiale », ajoute le porte-parole du SPLM-IO, qui est également ministre de l’Eau et de l’Irrigation du Soudan du Sud dans le cadre de l’accord de partage du pouvoir. Il souligne que « la région et la communauté internationale ont l’obligation d’assurer sa sécurité ».

Selon Reuters, des gouvernements étrangers ont mis en garde contre une reprise de la guerre civile au Soudan du Sud, « après des semaines de tensions croissantes issues des combats entre les troupes gouvernementales et une milice historiquement proche des forces de Machar ».

Lors d’un point de presse le lundi 24 mars, le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan du Sud et chef de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (UNMISS), Nicholas Haysom, a qualifié la situation sécuritaire dans le pays de « critique ».


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