Fleuve Congo | La Horde : une odyssée animalière pour éveiller les consciences face à la crise climatique
Les premiers animaux-marionnettes géants de La Horde ont émergé sur les rives du fleuve Congo, marquant le début d’un voyage artistique et militant de 20 000 km à travers l’Afrique et l’Europe. Prochaine étape : Dakar, du 25 au 27 avril, pour un spectacle vivant mêlant art, écologie et mobilisation citoyenne
Depuis le 9 avril, d’étranges créatures majestueuses foulent les rives du fleuve Congo à Kinshasa.
Une marche symbolique née au bord du fleuve Congo
Ce sont les premiers membres de La Horde, une œuvre d’art publique itinérante et engagée, portée par le collectif Ukwanda Puppets and Designs et le metteur en scène Amir Nizar Zuabi. Fabriquées avec des matériaux recyclés, ces marionnettes grandeur nature incarnent une faune en exode, fuyant les conséquences du changement climatique.
Leur périple les mènera jusqu’à Dakar, puis au-delà, à travers le Maroc et l’Europe, dans une performance immersive de 20 000 kilomètres.
Une œuvre collective, participative et écologique
La Horde n’est pas une simple parade. C’est un projet artistique global, où chaque étape devient un espace de rencontre, de création et de réflexion. Spectacles, ateliers, performances locales : les marionnettes ne sont jamais seules. Elles dialoguent avec les populations, les artistes et les militants rencontrés en chemin.
La démarche est soutenue par des partenaires comme WWF, Save the Elephants, ou encore la Global Rewilding Alliance, et mobilise des artistes et scientifiques de renommée mondiale autour d’un message commun : il est temps d’agir pour la planète.
Quatre performances uniques à Dakar
À Dakar, la rencontre avec La Horde promet d’être mémorable. Du 25 au 27 avril, les animaux marionnettes se mêleront à la ville et à ses habitants dans quatre quartiers emblématiques :
– Médina – Vendredi 25 avril : «une prophétie au coin d’une rue» ;
Une marche urbaine entre réel et imaginaire, ponctuée par la puissante installation de Fabrice Monteiro et les rythmes envoûtants de Noumoucounda.
– Ngor Village – Samedi 26 avril : «une ruelle et une vague » ;
Près de l’océan, les femmes de la communauté guident les animaux à travers les ruelles étroites du village, dans une performance portée par le Centre Culturel Keur Mame.
– Ouakam – Samedi 26 avril : «la conférence des vivants» ;
Le collectif Artiste du Daanu imagine une grande assemblée symbolique entre humains et animaux, une «conférence» pour le vivant.
– Plage de Malibu – Dimanche 27 avril : «tourbillon dans le sable.»
Sur le sable, le chorégraphe Jean Tamba convoque la spiritualité du Kumpo, figure mystique de Casamance, dans un dernier souffle de danse et de poussière sahélienne.
Un appel à l’action, une aventure à suivre
Pour Amir Nizar Zuabi, directeur artistique du projet, La Horde est une réponse artistique urgente à la crise climatique. Par leur beauté saisissante et leur symbolisme fort, les animaux-marionnettes nous interpellent : que faisons-nous, collectivement, pour préserver la vie sur Terre ?
Le public est invité à suivre cette aventure en ligne, à participer aux événements en présentiel ou à travers des ateliers pédagogiques, pour faire de cette œuvre une mobilisation mondiale.
La Horde est présentée par The Walk Productions, dans la continuité du succès de The Walk (2021) avec Little Amal. Plus qu’un spectacle, c’est une marche du vivant, pour le vivant.
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