Foot Fém : Melchie Dumornay : « Haïti ? J’aimerais bien y retourner »

En prélude au quart de finale aller de Ligue des Champions féminine face au Bayern Munich, Melchie Dumornay a donné une longue interview au magazine So Foot. Lors de ces échanges, l’internationale haïtienne a notamment abordé son mal du pays, vu la crise sécuritaire qui sévit actuellement et qui l’empêche de refouler le sol national à sa guise. 

Corventina est une star qui ne cesse de faire parler d’Haïti en bien. Ses performances sous les couleurs de l’Olympique Lyonnais font d’elle l’une des meilleures joueuses du monde et la principale menace pour la défense du Bayern Munich pour cette double confrontation en quart de finale de la Ligue des Champions féminine. Avant cette échéance fatidique, la Grenadière a donné une longue interview au magazine So Foot, interview dans laquelle elle revient sur son parcours.

En parallèle aux questions sur son essai à Lyon en 2018, son explosion au Stade de Reims, ses origines mirebalaisiennes, son changement de poste avec les Fenottes et son expérience à la Coupe du Monde 2023, Melchie Dumornay a aussi abordé la situation du peuple haïtien :

“On voit que les Haïtiens se donnent les moyens de regarder nos matchs et ils sont fiers ! Pendant la Coupe du monde, il y a même des supporters qui ont fait le voyage jusqu’en Australie. On sait que des gens sont sortis de chez eux pour fêter ça à distance avec nous, avec beaucoup de messages positifs en nous disant qu’on avait fait un bon boulot. Déjà, la qualification représentait beaucoup pour eux. On a hâte de leur redonner encore ce sourire. Haïti ? J’aimerais bien y retourner. Ça fait quatre ans que je n’y suis pas allée. Malheureusement, la situation du pays ne le permet pas trop”. 

La milieu de terrain reconvertie en attaquante exprime là son mal du pays, avec environ quatre ans sans retourner chez elle, alors que Batcheba Louis et Sherly Jeudy ont passé une partie de leurs vacances dans le département du Nord l’été dernier. La réalité est autre pour Corventina, pourvu que ça change dans les années qui viennent.