Football : face aux menaces de dissolution de groupes ultras, l’Association Nationale des supporters réplique

L’Association nationale des supporters (ANS) tape du poing sur la table. Vent debout contre le protocole de dissolution de plusieurs groupes ultras français, tels que les Green Angels et les Magic Fans de Saint-Étienne, ou la Brigade Loire du FC Nantes, lancé par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, l’organisme tenait une conférence de presse ce samedi à Paris.

Trois mesures fortes ont été décrétées par l’ANS dans le but de mettre sous pression les autorités : elle compte se mettre en retrait, au moins jusqu’au 2 avril, de l’Instance nationale du supporteurisme (INS), qui réunit habituellement des groupes de supporters et les autorités, dont le ministère des Sports.

Le groupe fondé en 2014 a également annoncé couper le dialogue avec les différentes autorités compétentes, au niveau local comme national, et notamment la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DLNH) et les renseignements territoriaux et les SLO (Référents supporters de chaque club). « Sans supporters qui donnent des informations au SLO, les autorités ne peuvent pas organiser de déplacement dans un cadre serein », a détaillé l’organisme durant une conférence de presse.

La ministre des Sports ciblée

Enfin, l’ensemble des groupes membres de l’ANS vont demander une mise à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale une dissolution de tous les groupes membres de l’association. Si cette mesure venait à être réellement adoptée, ce serait la fin de l’ANS et il n’y aurait donc plus d’interlocuteur à disposition des autorités pour organiser les déplacements. Le but : « se mettre dans la condition d’une dissolution de tous les groupes, soit une absence totale de dialogue et un retour 15 ans en arrière ».

En opposition avec le ministère de l’Intérieur sur le dossier, l’ANS cible également Marie Barsacq, la ministre des Sports. « C’est la première ministre des Sports depuis la création de l’ANS qui refuse le dialogue et ne se prononce par sur un sujet touchant le supportérisme », a expliqué le porte-parole du groupe, Kilian Valentin lors de cette conférence de presse.

« Marie Barsacq nous adresse uniquement contradiction et mépris depuis qu’elle a été nommée, a-t-il été ajouté ce samedi. Elle portera la responsabilité politique d’un éventuel chaos qui peut se dérouler autour des stades de football après la dissolution quand il n’y aura plus de d’interlocuteur, de régulateur, de canalisateur. Elle portera a même responsabilité politique que Bruno Retailleau. »

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