Fredericton envisage de vendre Énergie NB

Toutes les options concernant l’avenir d’Énergie NB sont sur la table, y compris une vente, assure la première ministre du Nouveau-Brunswick.

Susan Holt n’est pas satisfaite de la manière dont le service public fonctionne. Elle estime qu’il y a de gros enjeux avec nos infrastructures, on a de gros enjeux avec la dette.

Plusieurs infrastructures d’Énergie NB, comme la centrale de Point Lepreau et le barrage hydroélectrique de Mactaquac, qui produisent à elles deux la moitié de l’énergie consommée dans la province, sont vieillissantes et nécessitent des travaux qui s’annoncent coûteux. Concernant la dette, celle-ci s’élève à l’heure actuelle à 5,4 milliards de dollars.

Pour faire face, le fournisseur d’électricité a été autorisé à augmenter ses tarifs à plusieurs reprises dont de 9,25 % en avril dernier et du même montant à compter du mois prochain. Des consommateurs ont fait savoir à de nombreuses reprises que les tarifs ne sont plus abordables.

Le gouvernement de Susan Holt étudie donc à l’heure actuelle les meilleures options pour obtenir de l’énergie propre, durable, fiable et abordable.

On fait un travail de revue qu’on a besoin de faire qui considère les options de vente, de partenariat, de changement au complet du [service public]. On va considérer toutes les options, assure la première ministre.

Vente avortée en 2009

En 2009, le gouvernement libéral de Shawn Graham avait tenté de vendre Énergie NB à Hydro Québec. L’entente de principe avait entraîné une levée de boucliers populaire dans la province et était finalement tombée à l’eau. Ce projet avorté avait mené à sa défaite l’année suivante.

Susan Holt croit que c’était un gros débat à l’époque. La situation ne s’est pas améliorée [au sein d’Énergie NB] depuis ce moment-là, je dirais même que c’est pire à ce point.

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Shawn Graham croit que le climat actuel serait probablement plus propice à la vente d’Énergie NB à l’heure actuelle.

En 2009, notre gouvernement a essayé de trouver une solution pour un problème que la population ne connaissait pas. Aujourd’hui je pense que la population est plus sensibilisée avec les problèmes d’Énergie NB car ils ont vu une grande augmentation dans leurs prix d’électricité, croit-il.

Il se dit déçu qu’il n’ait pas été possible de trouver une solution aux problèmes d’Énergie NB depuis son départ. Il regrette également que sa défaite ait poussé les autres gouvernements à ne pas s’attaquer à Énergie NB de peur de subir le même sort que lui.

De la transparence réclamée

Du côté de l’opposition officielle, on réclame plus de transparence de la part du gouvernement Holt. Glen Savoie assure qu’en 2009 toutes les tractations s’étaient faites dans le secret, il souhaite que les choses soient différentes si une vente est envisagée.

Je m’inquiète parce que c’est quelque chose d’énorme pour le Nouveau-Brunswick, explique Glen Savoie. Le chef par intérim du Parti progressiste-conservateur dit avoir beaucoup de questions.

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Est-ce qu’il a quelqu’un qui est intéressé? […] Est-ce que le gouvernement actuel ils vont dans la bonne direction avec notre service public? Est-ce que la vente est le seul chemin à prendre ou est-ce qu’il y a d’autres façons qu’on peut aller de l’avant, est-ce qu’il y a d’autres solutions?

Pour le chef du Parti vert, un changement de cap est nécessaire au sein d’Énergie NB. David Coon appelle à une grande réforme et à une nouvelle structure.

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Toutefois, il s’oppose vivement à une vente. Il croit qu’il faut absolument que la société de la Couronne reste publique. Elle doit servir le bien commun, pas le profit d’une corporation à l’extérieur du Nouveau-Brunswick.

Avec des informations d’Alix Villeneuve et du Téléjournal Acadie