La fuite de gaz survenue sur le site de Grand Tortue Ahmeyim (GTA), une installation gazière en mer, a été détectée le 19 février 2025, selon une annonce faite par BP. L’opérateur britannique précise qu’un problème a été identifié au niveau du puits A02, situé au large des côtes sénégalaises et mauritaniennes. Bien que cet incident ait eu lieu à peine deux mois après le début de l’exploitation du site, BP affirme que la fuite est d’un faible débit et qu’elle ne représente aucun danger pour les employés ni pour l’environnement immédiat.
Le projet GTA, une collaboration entre BP, Kosmos Energy, la Société du pétrole du Sénégal (Petrosen), et la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH), a démarré ses opérations commerciales fin décembre 2024. Selon les informations de BP, l’impact environnemental devrait être négligeable en raison de la nature du gaz et des condensats impliqués. L’opérateur a précisé qu’aucun impact grave n’est attendu, et qu’il a mis en place des équipements spécialisés pour résoudre le problème. En attendant la réparation complète, les trois autres puits du site continuent leur activité de production.
Enquête sur l’incident et collaboration régionale
Les autorités mauritaniennes, qui ont été les premières à signaler l’incident, ont annoncé qu’elles collaboraient étroitement avec les autorités sénégalaises pour analyser la situation et minimiser tout risque environnemental. Le ministère mauritanien de l’Environnement a précisé qu’une enquête était en cours pour comprendre les causes de la fuite et limiter ses effets potentiels sur l’écosystème marin.
L’incident survient alors que le projet GTA est censé générer environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an, un volume important qui pourrait transformer les économies du Sénégal et de la Mauritanie, deux pays en développement sur la côte atlantique. Les autorités locales et des organisations de la société civile appellent toutefois à plus de transparence concernant l’incident et à des informations détaillées sur ses répercussions.
Réactions des acteurs locaux et attentes économiques
Alors que les réparations sont en cours, des voix locales s’élèvent pour souligner l’importance d’une communication claire et rapide sur les conséquences de cet incident. LEGS-Africa, un groupe de réflexion basé à Dakar, a exprimé la nécessité d’informer le public sur les causes et les impacts potentiels de la fuite, notamment en ce qui concerne la sécurité des populations riveraines et l’état des écosystèmes marins.
Les préoccupations sont renforcées par le fait que les études d’impact environnemental, bien qu’ayant prévu des incidents techniques, n’avaient pas anticipé une fuite aussi précoce. Pour certains observateurs, cet incident soulève des questions sur la gestion des risques dans les projets gaziers en Afrique de l’Ouest, une région où les attentes économiques sont particulièrement élevées.
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