Gabon : Avec le concours de l’Unesco, l’IA cherche son algorithme ! | Gabonreview.com

Alors que l’Intelligence artificielle (IA) bouleverse les manières d’apprendre, de travailler et même de vivre ensemble, au Gabon sa compréhension reste un défi majeur. Pour aider le pays, l’Unesco entend contribuer au renforcement d’un cadre juridique pour une gouvernance locale de l’IA.

«L’Intelligence artificielle (IA) est aujourd’hui un levier incontournable du développement durable», estime Séraphine Memine Me Zue, l’administrateur national du programme sur l’IA du bureau au Gabon de l’Agence des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). «Son potentiel est immense mais il s’accompagne aussi des défis majeurs en matière d’éthique, d’inclusion et de régulation», a-t-elle relevé lors d’un atelier de sensibilisation et d’appui d’une stratégie nationale de l’IA au Gabon, par la Commission nationale de l’Unesco, les 20 et 21 mars 2025.

Photo de famille des participants et officiels de l’atelier des 20 et 21 mars 2025 à Libreville. © GabonReview

L’agence spécialisée des Nations unies qui accompagne les États membres dans l’élaboration des politiques publiques et cadres réglementaires pour garantir une utilisation éthique et responsable de l’IA, a aidé le Gabon à mettre en œuvre, en 2023, la Recommandation de l’Unesco sur l’éthique de l’IA permettant l’élaboration d’un diagnostic complet sur cette récente technologie. Le gouvernement a, dans ce contexte, mis en place un comité technique national pour l’IA (CNT-IA), qui a réalisé les travaux préparatoires pour la mise en œuvre du processus d’évaluation qui, selon l’Unesco, nécessite un apprentissage mutuel basé sur les leçons et les bonnes pratiques.

Une stratégie nationale adaptée aux réalités

Pour cette agence des Nations unies, le Gabon a tout à gagner d’une stratégie nationale adaptée aux réalités du pays. Laquelle, devra assurer une IA au service de tous en mettant l’accent sur la recherche, la formation, l’innovation, le respect des droits humains et la protection des données. L’atelier a été jugé essentiel par le CTN-IA qui considère que le Gabon doit structurer ses efforts en matière de numérique, définir des priorités claires et mobiliser l’ensemble des parties-prenantes.

Les travaux visaient à sensibiliser différents acteurs, contribuer au renforcement d’un cadre juridique pour une gouvernance locale de l’IA, explorer les possibilités d’intégrer l’IA dans divers domaines (santé, éducation …). Mais aussi, identifier les besoins en termes de formation, faciliter la création de partenariats entre les acteurs locaux et internationaux dans le domaine de l’IA. «L’IA ne doit pas être une simple technologie, mais un véritable levier de développement durable et d’amélioration des conditions de vie des Gabonais», a déclaré Belle Guilène Nse Essono épse Mboty, conseiller du Premier ministre et chef de département Nouvelle technologie de l’information et de la communication.