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LIBREVILLE (Equateur) – Le président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema a présidé mardi 30 avril au Palais Rénovation, la cérémonie marquant la clôture du Dialogue national inclusif dont les travaux avaient été lancés le 2 avril dernier. Une cérémonie solennelle qui a vu la participation de plusieurs hôtes de marque à l’instar du Professeur Faustin Archange Touadera, président de la République Centrafricaine et facilitateur mandaté par la CEEAC pour la Transition au Gabon.
Le président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema a reçu des mains du président du Bureau du Dialogue national inclusif, Mgr. Jean Patrick Iba-Ba, le rapport général des travaux des assises du Dialogue. Au terme d’un mois de discussions et d’échanges fructueux, ces grandes assises nationales ont permis à près de 700 participants regroupés au sein de 3 grandes commissions de plancher sur des thématiques aussi riches que variées dans les domaines social, économique et politique.
Les commissaires des différentes commissions ont ainsi identifié les défis et les opportunités du pays, proposé des solutions durables aux problèmes posés, afin de redéfinir les institutions du pays et jeter les bases d’un nouveau pacte social, économique et politique.
En termes de résolutions, la commission économie a proposé entre autres, la création d’une économie de production diversifiée et créatrice d’emplois en rupture avec une économie de rente à travers la promotion et la nationalisation des PME et PMI, la réduction du gap énergétique et infrastructurel, la mise en place d’une politique industrielle valorisant les productions locales et une politique conjointe avec les autres Etats membres de la CEMAC, la promotion de l’agriculture pour aller vers une autosuffisance alimentaire, le développement à priori des ressources minières, forestières et des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).
Pour la commission sociale, l’on retient essentiellement la consolidation d’un système éducatif performant adapté aux enjeux actuels, la mise en place d’une politique de formation adaptée aux besoins du marché, le respect des engagements internationaux par rapport aux objectifs de développement durable en termes d’éducation, la mise en place de dispositifs de lutte contre la violence en milieu scolaire, doter le Gabon d’un système de santé efficace, accessible sur toute l’étendue du territoire national ,la prise en compte, l’insertion et l’accompagnement des personnes vivant avec un handicap, l’amélioration des procédures de régularisation et d’attribution du titre foncier, la revalorisation de la culture gabonaise en créant des musées thématiques dans chaque province et le renforcement du BUGADA pour la promotion des artistes, l’institutionnalisation du Conseil National de la jeunesse.
Enfin, la commission politique quant à elle suggère de doter le Gabon d’une administration publique dépolitisée, professionnelle et performante, de simplifier les procédures administratives et réduire les délais dans le traitement des dossiers, de régulariser toutes les situations administratives des agents publics de l’Etat, de favoriser le développement des territoires via la répartition équitable des richesses nationales, de rendre la future constitution stable, inviolable et rigide, de renforcer les droits fondamentaux des citoyens, d’adopter dans la future constitution un régime présidentiel, de renforcer le pouvoir judiciaire et l’indépendance du Conseil supérieur de la magistrature, de doter le Gabon de prisons modernes aux standards internationaux, de garantir l’inclusion des femmes et leur participation effective au développement, de capitaliser le dynamisme diplomatique du Gabon, l’intégration sous régionale, la coopération bilatérale et multilatérale gagnant-gagnant et renforcer la présence du Gabon dans les organisations internationales.
Dans son mot de circonstance, le président de la Transition a exprimé toute sa gratitude à toutes les parties prenantes qui ont œuvré à la matérialisation et la réussite de ces travaux. « Le dialogue est un essai réussi, nous avons fait un pas vers la restauration de notre édifice commun. Je suis persuadé que dans les pages de ce rapport se trouvent les grandes lignes du Gabon nouveau que nous appelons de tous nos vœux », a-t-il déclaré.
En sa qualité de facilitateur de la CEEAC pour le cas du Gabon, le Professeur Faustin Archange Touadera a adressé en son nom propre et en celui de ses pairs de la CEEAC, ses vives félicitations à son homologue gabonais pour le respect du chronogramme de la Transition, pour le bon déroulement et le succès des travaux du dialogue national inclusif qui font du Gabon une fierté dans l’espace sous-régional.
Jaulene LEMBEME
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