Gabon : Etienne Massard dénonce l’hypocrisie autour du débat sur la nationalité  | Gabonmediatime.com

Certaines recommandations formulées à la suite du Dialogue national inclusif ne cessent de susciter la controverse. Au titre de celles-ci, la question tenant à favoriser les Gabonais nés de père et de mère dans toutes fonctions prestigieuses de l’Etat. L’une des sorties qui a fait parler, celle d’Etienne Massard, ancien collaborateur d’Ali Bongo, qui voit une forme d’hypocrisie dans cette démarche. 

C’est par un poste rendu public le 04 mai sur sa page Facebook que l’ancien ministre de la Défense nationale d’Ali Bongo, Etienne Massard a exprimé son agacement devant ce qu’il considère comme une injustice pour des milliers de compatriotes. En effet, la proposition de discriminer les bi-nationaux, pour prévenir les dérives perpétrées sous le règne d’Ali Bongo a suscité de nombreuses interrogations chez cet ancien haut cadre de la République.

Le Gabonais de « souche » pas nécessairement plus loyal que le bi-national

Si les commissaires avaient vu cette mesure d’exclure une partie de la population gabonaise comme un rempart contre le manque de patriotisme, Etienne Massard pointe l’incongruité d’un tel paradigme. « Qu’on me donne la preuve qu’un Gabonais de père et de mère dits de « Souche » est plus loyal à la République et au Pays qu’un Gabonais né d’un seul parent Gabonais », s’est agacé le Haut fonctionnaire, non sans pointer d’autres incohérences par une série d’interrogations.

Afin que cette mesure prenne sens, Étienne Massard suggère dans ce cas que soit acté le caractère exclusif de la nationalité gabonaise de sorte à permettre aux bi-nationaux de choisir. « Si cette proposition est retenue , les bi ou multi- nationaux auront quelque temps pour apporter la preuve de leur déchéance des autres nationalités pour jouir entièrement des droits reconnus aux Gabonais.  S’ils choisissent une autre nationalité que la Gabonaise, et désirent cependant vivre au Gabon, ils se verraient attribuer un titre de séjour permanent », a-t-il poursuivi tout en ajoutant que cette clarté mettrait fin « à cette hypocrisie et à l’injustice qui ferait payer à certains les fautes des autres ».



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