Gabon incapable de faire acheminer le sucre sur Libreville !

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C’est à la faveur d’un entretien accordé récemment à notre confrère Le Confidentiel le dimanche 21 mai dernier que le Directeur général de la Sucrerie africaine (Sucaf) du Gabon a fait la lumière sur la cause de la pénurie constatée. Selon Chrisos Longho, la rareté de ce produit dans la capitale est liée à l’absence de « moyens d‘achéminements ». Et ce, alors que le rail est inopérant.

La suspension du trafic ferroviaire a des effets néfastes sur l’économie nationale. En effet, les provinces du sud-est du Gabon se retrouvent coupées du reste du pays. C’est le cas du Haut-Ogooué où est acheminée une importante quantité de produits de première nécessité, à l’exemple de la Sucrerie africaine du Gabon qui peine à approvisionner le Grand Libreville.

La suspension du trafic ferroviaire à l’origine 

Lors d’un entretien, le Directeur général de ladite société a pointé du doigt le problème. « Aujourd’hui nous ne disposons pas de moyens d’acheminement du sucre à l’intérieur du pays et à Libreville »,a indiqué Chrisos Longho. Non sans rappeler que « le sucre produit à Wole dans le Haut-Ogooué est acheminé à Libreville ».

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C’est donc par voie ferrée que le sucre est acheminé vers la métropole. En cette période de suspension du trafic pour cause de réhabilitation, sa valeur est exponentielle. Et ce, sans que le gouvernement ne s’y penche. Si pour l’heure, le rail est impraticable, l’issue la plus plausible aurait été la route. Seulement le problème serait plus criard.

Le piteux état du tronçon routier pointé du doigt 

« Il y a la problématique de la route, elle est connue de tous. Je ne vais pas faire de commentaire là-dessus. Aujourd’hui la route est impraticable. Lorsque vous avez quelques rares téméraires qui acceptent de vous embarquer une vingtaine de tonnes dans un camion. Ça fait trois semaines sur la route », a déploré le DG de Sucaf. Sur de longues distances, le produit s’humidifie.

Chrisos Longho en a profité pour dénoncer les pratiques véreuses de certains détaillants. « La raison secondaire est que certains commerçants profitent de la rareté du produit pour faire de la spéculation », a-t-il dénoncé. Occasion pour la rédaction de Gabon Media Time (GMT) d’interpeller la Directrice générale de la consommation et de la concurrence (DGCC). Le but étant de mettre la main sur les auteurs.


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