Jean Remy Yama, figure emblématique de la lutte syndicale, s’affirme désormais sur la scène politique avec son parti, le Parti national pour le travail et le progrès (PNTP). Lors de deux rencontres tenues ce week-end à Owendo et PK8, il a réaffirmé son engagement pour un Gabon plus juste, dénonçant le retour aux affaires d’anciens cadres du PDG et appelant à une mobilisation massive en vue des élections du 12 avril.
Jean Remy Yama, s’affirme désormais sur la scène politique avec son parti, le Parti national pour le travail et le progrès (PNTP). © D.R.
Leader syndical devenu acteur politique, Jean Remy Yama a profité des échanges initiés le week-end écroulé pour présenter son parti et clarifier sa position face aux enjeux de la transition. Il a exhorté les citoyens à s’engager activement pour un véritable changement politique, insistant sur l’importance d’une alternance fondée sur la justice et l’égalité.
Après avoir marqué les luttes sociales à la tête du Syndicat national des enseignants-chercheurs (SNEC) et de la centrale Dynamique unitaire, Jean Remy Yama franchit une nouvelle étape avec la création du PNTP en janvier 2025. Son engagement politique s’inscrit dans la continuité de son combat contre l’injustice et l’arbitraire, un combat qui lui a valu deux incarcérations sous l’ancien régime d’Ali Bongo, sans procès.
Libéré par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), il exprime sa reconnaissance envers le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Toutefois, il se distancie fermement de ceux qu’il qualifie d’« imposteurs du PDG », qu’il accuse d’avoir repris les rênes du pouvoir et de plonger à nouveau le pays dans l’instabilité.
Aujourd’hui, il entend poursuivre son engagement sous la bannière du PNTP, avec pour ambition de défendre les valeurs d’égalité et de progrès. En s’appuyant sur les principes qui ont guidé son action syndicale, il aspire à une transformation en profondeur du paysage politique gabonais.
Une candidature contestée, mais maintenue

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S’exprimant sur le rejet de sa candidature par le ministère de l’Intérieur, Jean Remy Yama a tenu à rassurer ses partisans : toutes les pièces manquantes, y compris l’acte de naissance de sa mère, ont été fournies dans les délais à la Cour constitutionnelle. Il a d’ailleurs été auditionné ce lundi 17 mars par les magistrats de l’institution.
Confiant quant à l’issue de son recours, il appelle les citoyens à se mobiliser massivement le 12 avril prochain pour exercer leur droit de vote. Selon lui, ces élections sont une opportunité décisive pour tourner la page des injustices et instaurer une gouvernance plus équitable.
Avec le PNTP, Jean Remy Yama ambitionne d’insuffler une nouvelle dynamique au sein du paysage politique gabonais. Son positionnement critique face au pouvoir en place, ainsi que son parcours marqué par les luttes sociales, pourraient séduire une frange de l’électorat en quête d’alternatives aux formations politiques traditionnelles.
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