Au Gabon comme dans plusieurs pays en Afrique, le sens de la responsabilité est pointilleux quand il s’agit de l’exercer vis-à-vis d’un consanguin. À cet effet, le Code pénal gabonais en son article 249 alinéa 2 prévoit que l’abandon du père ou de la mère, atteinte d’une maladie ou d’une infirmité, est passible d’un emprisonnement allant jusqu’à 5 ans assorti d’une amende de 5.000.000 FCFA.
La vieillesse dans notre pays est appréhendée comme un élément négatif au sein de la société. Laquelle semble ne plus tolérer les personnes d’un âge avancé. Entre influence néfaste de certaines assemblées chrétiennes qui en font les principaux « sorciers » de la réussite des fidèles, d’aucuns en viennent, sous le joug de ces gourous spirituels, à renier le sang. Et ce, en perdant de vue les obligations qui sont les leurs dès l’instant que leurs parents sont sous leur responsabilité.
Délaissement de parent, une infraction lourdement répréhensible
S’il n’est plus rare de voir la famille se désolidariser d’un de leur en l’occurrence un père de famille ayant perdu ses moyens ou une mère de famille handicapée, la réalité juridique impose une autre conduite. En effet, le législateur gabonais est fermé à l’idée qu’un consanguin soit mis en danger par l’irresponsabilité d’un tiers. D’ailleurs, cette infraction est encadrée légalement en l’article 249 alinéa par le Code pénal.
Lequel dispose que « quiconque délaisse, en un lieu quelconque, le conjoint, les enfants, les père et mère ou toute personne placée sous sa responsabilité, qui n’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son état physique ou psychique, est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de 5.000.000 de francs au plus ». Gageons que ce cadre normatif coercitif saura dissuader plus d’un à verser dans ces pratiques inhumaines.
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