Gabon : La session des lois s’ouvre au Sénat | Gabonreview.com

Coïncidant avec la déclaration de candidature du président de la transition à la prochaine présidentielle, la première session ordinaire de l’année 2025 dite session des lois s’est ouverte lundi 3 mars au siège provisoire du Sénat, en présence de quelques membres du gouvernement, dont le vice-premier ministre. Occasion pour Paulette Missambo de leur exprimer un certain nombre d’attentes, y compris en lien avec le fonctionnement de l’institution qu’elle préside.

À l’instar de l’Assemblée nationale, le Sénat de la transition a ouvert lundi sa première session ordinaire de l’année. Aussi appelée session des lois, celle-ci, a indiqué Paulette Missambo, «revêt un caractère singulier en ce qu’elle s’ouvre dans un contexte pré-électoral marqué par la tenue prochaine de l’élection présidentielle, le 12 avril 2025». L’autre particularité est qu’elle s’est ouverte le jour de la déclaration de candidature du président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui fêtait le même jour son 50e anniversaire.

Au-delà de ces coïncidences, la présidente du Sénat de la transition a invité ses collègues à «reprendre [leur] travail avec la même détermination et avec le même patriotisme» après la période d’intersession parlementaire qui a été marquée par quatre activités essentielles : l’organisation d’une formation d’appui au travail des parlementaires et des agents de l’administration parlementaire du 5 au 7 février 2025, la convocation d’une session extraordinaire du Parlement pour l’examen du Code électoral du 10 au 20 janvier 2025, le renforcement des capacités techniques des agents de notre administration parlementaire du 17 au 21 février 2025 et la désignation par le Bureau des deux chambres du Parlement, de la Commission médicale chargée d’évaluer l’aptitude physique et mentale des candidats au scrutin du 12 avril prochain.

Des attentes exprimées au gouvernement

Les membres du gouvernement présents à la cérémonie. © Presse Sénat

«Nous allons débuter notre session par la reprise de l’examen des lois entamé lors de la dernière session et que nous n’avons pas achevé, faute de temps», a d’ores et déjà prévu la patronne du Sénat qui a dit attendre du gouvernement les ordonnances prises durant l’intersession parlementaire.

Profitant de la présence à cette cérémonie du vice-premier ministre, Alexandre Barro Chambrier, Paulette Missambo a également dit attendre des autorités qu’elles tiennent compte des difficultés rencontrées par l’institution qu’elle préside, en dépit du contexte budgétaire actuel. «Les restrictions opérées sur notre budget dès le début de la transition perturbent de façon notable le fonctionnement de notre institution, au point de ne pas pouvoir honorer des prestations essentielles comme l’assurance maladie. C’est également le cas de plusieurs de nos fournisseurs et de l’impossibilité pour nous de participer à des réunions internationales importantes pour notre pays, parce que nous traînons une dette cumulée des années 2022-2024 […] Ce que je sollicite de votre part, Monsieur le vice-premier Ministre, c’est une action exceptionnelle globale pour éponger cette lourde dette, afin de permettre au Sénat, deuxième institution de l’État, de tenir dignement son rang», a-t-elle déclaré.

La sénatrice a enfin appelé l’attention des autorités sur les difficultés d’approvisionnement en eau et en électricité que rencontrent encore aujourd’hui des milliers de Gabonais à travers le pays. «J’exhorte le gouvernement à redoubler d’efforts pour la résolution de ce problème crucial pour les populations.»