Gabon : l’Afrique de l’Ouest contrôle le secteur entrepreneurial avec 22 101 entreprises | Gabonmediatime.com

Si depuis des décennies, l’idée d’une mainmise des expatriés sur l’économie nationale était considérée comme un pur fantasme, les données issues du rapport 2023 sur le Recensement général des entreprises (RGE) tendent à confirmer cette assertion. En effet, selon les données de ce document élaboré par la Direction générale de la statistique laissent entrevoir que plus de 20 000 entreprises recensées au Gabon sont détenues par des ressortissants de l’Afrique de l’Ouest.  

Si la rencontre initiée par le ministre du Commerce, des PME et PMI, Marie Paulette Parfaite Amouyeme Ollame et le Syndicat national des entrepreneurs nationaux (SNET) avait pour objectif de faire un point des difficultés rencontrées par les entreprises gabonaises en matière de commande publique relative aux travaux publics, elle aura également permis de lever le voile sur un sujet tout au moins préoccupant en l’occurrence la part des entreprises dirigées par des ressortissants étrangers dans l’économie nationale.

2 tiers des entreprises dirigées par des étrangers

Selon les données du Recensement général des entreprises 2023, sur 42 005 entreprises qui ont déclaré la nationalité de leurs dirigeants,  27 035 sont dirigées par des expatriés, soit 64,0% quand 14 970 entreprises sont dirigées par des Gabonais, soit 35,4%. En termes de répartition sous-régionale, il ressort clairement que l’Afrique de l’Ouest contrôle le secteur entrepreneurial au Gabon avec 22 101 contre 4 063 pour l’Afrique centrale dont 12% pour le Cameroun.

Il faut dire que ces chiffres à elles seules confirment bel et bien que l’économie nationale échappe quasiment au contrôle des nationaux, mettant dès lors en cause la souveraineté du pays dans certains secteurs qui peuvent être considérés comme sensible. Pis, malgré la décision du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) de réserver les marchés publics de moins de 150 millions de FCFA aux entreprises gabonaises, sa mise en œuvre semble se confronter à cette réalité implacable. D’où la nécessité pour les autorités de réfléchir plus sérieusement à la mise en place d’une véritable politique de nationalisation de l’économie. 



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