Gabon: Le «président-candidat» en tête dans les résultats partiels

Le «président-candidat» Brice Clotaire Oligui Nguema, général putschiste tombeur de la dynastie Bongo qui a quitté l’uniforme pour briguer un mandat de sept ans, caracole en tête de la premiere élection présidentielle depuis le coup d’Etat d’août 2023 au Gabon, selon des premiers résultats partiels diffusés par des médias officiels.

Le général Brice Oligui Nguema (debout) était le meneur du putsch d’août 2023 (archives).

sda

Après la fermeture des bureaux de vote, vers 18h00 (19h00 heure suisse) samedi, le dépouillement a duré toute la nuit et les voix notées au fur et à mesure à la craie sur le tableau noir se sont alignées en face du nom du candidat Oligui, selon les images de la télévision publique Gabon 24.

Même tendance pour une trentaine de bureaux en France et à l’étranger, avec parfois des pourcentages de 100% en faveur de M. Oligui, selon les chiffres diffusés par le média officiel CTRI News.

La mobilisation des électeurs pour ce scrutin qui marque le retour à l’ordre constitutionnel après 19 mois de transition pilotée par les militaires a été très forte, avec un taux de participation de 87,21% à 18h30 (19h30 heure suisse), selon le ministère de l’Intérieur qui a prévu de diffuser des résultats compilés dimanche à 13h30 sur place.

Une mobilisation qualifiée «d’historique»

Une mobilisation qualifiée «d’historique» par les commentateurs de la télévision publique Gabon 24.

Chose inédite, les médias privés et étrangers ont été autorisés à filmer le dépouillement. Comme lors du référendum sur la Constitution organisé en novembre, des observateurs internationaux ont mené des constats toute la journée à travers le pays, sans noter d’incident majeur, selon les premiers rapports.

Le nouvel homme fort du Gabon a largement dominé la brève campagne électorale face à sept adversaires quasiment invisibles, dont le dernier Premier ministre d’Ali Bongo (2009-2023), Alain-Claude Bilie By Nze, son principal concurrent.

«Je suis très confiant», a lancé l’ancien chef de la garde républicaine et meneur du putsch d’août 2023 en assurant que le processus électoral était «transparent» et «apaisé» au moment de voter dans une école du centre de Libreville, la capitale.

Bilie By Nze, s’est dit «serein» après avoir voté à Makokou (nord-est), tout en pointant un «facteur potentiel de fraude» avec les cartes d’électeurs laissées dans les bureaux.

Au total, quelque 920’000 électeurs étaient appelées à voter dans 3037 bureaux de vote, dont 96 à l’étranger.

Chômage, pannes d’électricité, coupures d’eau, routes dégradées, transports publics insuffisants, manque d’écoles, hôpitaux défaillants… les défis sont nombreux, la dette publique colossale (73,3% en 2024) et les attentes des 2,3 millions d’habitants très fortes après plusieurs décennies de gabegie, pillage et gaspillage du système Bongo.


Crédit: Lien source

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.