Gabon: l’école des mines de Moanda veut devenir la référence en Afrique centrale

C’est dans la capitale du manganèse, à Moanda, dans l’est du Gabon, que l’on forme depuis la rentrée 2016 les mécaniciens et les ingénieurs du secteur minier. L’École des mines et de la métallurgie, créée via un partenariat entre l’État, des personnalités locales et le géant français Eramet, n’entend pas se contenter d’être le centre de formation de la Comilog, la filiale d’Eramet qui exploite le manganèse de Moanda. L’E3MG veut s’imposer comme la référence en Afrique centrale. 

De notre envoyé spécial de retour de Moanda, 

Le campus est vaste et vert, les chambres et l’amphithéâtre quasi neufs. « Il faut former des cadres issus de nos écoles, prompts à accompagner l’exploitation de matières premières, souligne Sylvain Patrick Makoumachana, le directeur des études de l’E3MG. À mon époque, on faisait deux ans à l’USTM, l’Université des sciences et techniques de Masuku. Et ensuite, il fallait aller faire la licence, la maîtrise et tout le reste, notamment en France. Beaucoup sont allés aussi au Canada. On n’avait pas vraiment d’instrument pour ça. »

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Des langues à la métallurgie

Les cours sont assurés par quatre enseignants à temps plein et par des vacataires qui interviennent à distance. On y travaille aussi bien les langues que la métallurgie, pour des étudiants, de futurs ingénieurs et mécaniciens qualifiés, mais aussi pour des cadres déjà actifs. « Concrètement, au niveau de la mine-métallurgie, on en apprend beaucoup plus sur la minéralogie, l’étude géologique, explique Glenn, qui s’est réorienté vers le manganèse lors de son passage à l’E3MG, après être passé par le secteur aurifère. « Donc, avec les différents plateaux que nous avons, on a travaillé beaucoup plus le cas du manganèse et de l’or. On a parlé un peu d’autres matières, mais moi, particulièrement, je me suis appesanti sur la partie minéralogique, dont le process. Et on a aussi fait un peu de métallurgie. »

Les partenariats s’étendent

Vice-major de la promotion, Glenn a été embauché, comme le major de la promotion et comme la moitié de la trentaine de diplômés annuels, par la Comilog, le géant local qui parraine l’école et en est l’actionnaire principal. Mais l’École des mines n’est pas que la pépinière de l’entreprise. « Elle a un lien singulier, à 40-50 %, à Comilog, reconnaît Sylvain Patrick Makoumachana. Mais nous avons aussi Nouvelle Gabon Mining, la Société équatoriale des mines… Nous avons plein de partenaires comme ça. Bientôt, on va avoir les sucreries, les brasseries parce que, à cause de nos métiers, de leur formation, nos étudiants se font accueillir partout ailleurs. »

Chaque année, quelques étudiants étrangers viennent à Moanda se former. Ils travaillent au renforcement du réseau international de l’école. Des partenariats sont tissés avec des écoles en France, en Tunisie, au Maroc, en Côte d’Ivoire, ou au Niger. L’E3MG ambitionne de devenir la référence du secteur en Afrique centrale.

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