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LIBREVILLE – (Equateur) – Au cours de sa tournée républicaine dans la province de l’Ogooué-Lolo, le président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema a été accueilli par des personnalités politiques de ladite province parmi lesquelles, le sulfureux Michel Stéphane Bonda, ancien président du Centre gabonais des élections (CGE), considéré par certains comme un ‘’traitre’’ de la République pour avoir été au service du système Bongo-PDG. Une présence qui n’a nullement indisposé le Chef de l’Etat qui y voit, certainement, une victime de l’ancien système comme bons nombres des affidés du PDG qui continuent pourtant de servir le pays au côté du président de la Transition, dans le gouvernement entre autres.
Au lendemain de l’élection présidentielle du 30 août 2023, Michel Stéphane Bonda, ancien président du Centre gabonais des élections (CGE) déclarait Ali Bongo Ondimba, candidat du Parti démocratique gabonais (PDG), vainqueur dudit scrutin, avant que celui-ci ne soit annulé par les militaires qui venaient de fomenter un coup d’Etat et prendre le pouvoir.
Un acte historique que les gabonais gardent en mémoire, tout comme la forfaiture de Michel Stéphane Bonda qui avait annoncé des résultats tronqués, d’après les militaires, offrant un 3è mandat à l’ancien Chef de l’Etat, exposant le pays à un chaos évident. C’est ce souvenir douloureux, que les gabonais gardent de l’ancien président du CGE.
On comprend donc aisément la vive réaction de certains, en voyant ce dernier parmi les cadres politiques qui ont accueilli le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, lors de sa tournée républicaine dans la province de l’Ogooué-Lolo. Pour eux, Michel Stéphane Bonda ne devrait pas être là, sa place est sans nul doute en prison pour avoir, disent-ils, trahi la République. Une colère qui peut se comprendre !
Cependant, la présence de l’ancien président du CGE n’a pas du tout gêné le Chef de l’Etat, bien au contraire. Brice Clotaire Oligui Nguema sait parfaitement que plusieurs partisans du despote, Ali Bongo Ondimba, étaient des victimes du système PDG. Et Michel Stéphane Bonda est l’un d’entre eux.
S’il a pu accorder son pardon et à sa confiance à certains qui travaillent aujourd’hui à ses côtés à la présidence de la République tout comme au gouvernement et dans la haute administration, il serait injuste de sa part, de repousser Michel Stéphane Bonda, car l’heure n’est pas au règlement des comptes, mais à l’unité des filles et fils du pays pour la restauration des institutions.
En tolérant donc la présence de ce dernier à Koula-Moutou, le Chef de l’Etat montre bien qu’il est prêt à pardonner, à travailler avec tout le monde, même avec les pdgistes, à condition que ces derniers soient prêts à changer de paradigme, à œuvrer pour le bien des gabonais et pour le développement du pays.
LA REDACTION
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