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NTOUM (Equateur) – Junior Vangou-Libama, un jeune gabonais travaillant pour la société Gabon Veneer a tragiquement perdu la vie jeudi 18 juillet dernier au sein de l’entreprise située dans la Zone Economique Spéciale de Nkok. Selon certains témoins, l’un des responsables de cette entreprise serait à l’origine du drame.
D’après les explications de certains témoins, c’est dans la journée du jeudi 18 juillet dernier que ce tragique accident s’est produit. Le défunt, Junior Vangou-Libama, jeune gabonais d’une trentaine d’années et employé au sein de l’entreprise Gabon Vaneer (spécialisée dans le plaquage des contreplaqués) située au sein de la Zone Economique Spéciale de Nkok, s’occupait du nettoyage de la machine avec laquelle il venait de travailler.
Sans crier gare, l’un des responsables de l’entreprise va redémarrer la machine qui va prendre Junior par le gilet qu’il portait avant de le projeter mortellement, apprend-on. « La pause était déjà terminée. Nous avons donc repris le travail. Lui, il était sous la machine en train de nettoyer lorsque l’indien est arrivé. Et avec la pression qu’ils aiment nous mettre, l’indien a directement allumé la machine », témoigne un collègue de la victime.
En regardant les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux où on voit le corps inerte du jeune Junior, torse nu et pied nu, on peut appréhender les conditions difficiles dans lesquelles travaillent ces jeunes gabonais qui côtoient la mort au quotidien pour des salaires dérisoires.
« On travaille sous pression pour des salaires dérisoires. 5000 FCFA la journée, ce n’est pas sérieux, surtout que nous terminons à 18h », a déploré notre témoin qui invite les autorités de la transition à se rendre à la ZES de Nkok pour s’imprégner de leurs conditions difficiles de travail.
Dans un communiqué évasif, la Direction générale de GSEZ a adressé ses condoléances à la famille du défunt sans y apporter des éclaircissements sur les conditions de ce tragique accident. Espérons que l’enquête diligentée par les services compétents, permettra aux autorités de la transition de jeter un regard sur les conditions de sécurité dans lesquelles travaillent plusieurs jeunes gabonais, afin de prévenir d’éventuels accidents qui pourraient encore endeuiller des familles.
Levi NGOMA
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