Les électeurs gabonais ont choisi leur futur dirigeant dans un climat apaisé, marquant la fin d’une transition politique mouvementée.
Le vote présidentiel gabonais s’est clos samedi dans une atmosphère calme, sans incidents majeurs signalés. Les bureaux ont fermé leurs portes en fin d’après-midi, laissant place au dépouillement des bulletins. Les premiers résultats pourraient être annoncés dès lundi, selon des indications officielles.
Avec un taux de participation avoisinant les 87%, la mobilisation électorale a été forte. Le général Brice Clotaire Oligui Nguema, figure centrale de la transition depuis le coup d’État d’août 2023, s’est présenté comme le favori incontesté du scrutin. Face à sept adversaires peu visibles, dont l’ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie By Nze, le militaire a mené une campagne dominatrice, s’appuyant sur un discours de renouveau national.
Des files d’attente se sont formées dès l’ouverture des bureaux, sous la surveillance discrète des forces de l’ordre. Pour la première fois, les médias ont pu filmer le processus de dépouillement, une mesure destinée à renforcer la transparence. Malgré cela, certains candidats ont exprimé des craintes quant à d’éventuelles irrégularités, pointant notamment la gestion des cartes électorales.
Les défis qui attendent le futur président sont immenses : chômage endémique, infrastructures délabrées, services publics défaillants et une dette publique alarmante. Les électeurs, impatients de tourner la page des années Bongo, espèrent des réponses concrètes à ces problèmes structurels.
Dans les rues de Libreville, les opinions étaient partagées. Certains, comme une retraitée rencontrée devant un bureau de vote, affichaient une confiance absolue envers le général Oligui, qualifié de « choix divin ». D’autres, notamment parmi la jeunesse, réclamaient un changement radical, plaçant l’emploi et les services de base au cœur de leurs priorités.
Ce scrutin marque une étape cruciale pour le Gabon, qui tente de rétablir un ordre constitutionnel après des mois d’incertitude politique. Reste à savoir si les promesses de renouveau se concrétiseront une fois les résultats proclamés.
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